Algérie

Commentaire



Le FLN, les regards sur 2009 Serait-ce le FLN qui s’était émancipé de l’armée ou bien l’armée qui s’était émancipée du FLN? Depuis que l’armée avait soulevé le couvercle de la marmite FLN en s’en retirant et qu’elle avait annoncé qu’elle ne soutiendrait plus aucun candidat, les ambitions internes à ce parti étaient sorties des inhibitions pour s’exprimer publiquement. Le retrait de l’armée a laissé les FLNistes, qui comptaient sur elle pour accéder et demeurer au pouvoir, face-à-face, les yeux dans les yeux, les doigts «sur la gâchette». Les clivages au sein du FLN ne sont plus lus sous l’angle des clivages au sein de l’armée et c’est d’ailleurs tant mieux car, dans le cas contraire, les événements de divisions politiciennes seraient lus sous l’angle de divisions politiques, et auraient fatalement des implications sur la sécurité nationale.Aujourd’hui que le FLN explose ou implose, cela n’intéresse plus que ceux qui s’y combattent et il apparaît, donc, de toute façon, que le parti a définitivement perdu sa cohésion, lui qui, du temps qu’il était unique en tant que parti, faisait campagne pour «l’unité de pensée, l’unité d’action». Pouvons-nous avancer l’idée que le FLN a tendance à se rebipolariser entre tendances régionales en une sorte de guerre froide entre Est et Ouest, ou plutôt, comme des observateurs y décelaient, une confrontation «sourde» entre le groupe BTS et celui d’Oujda ? Les chamailleries au sujet des listes des candidats cachent mal qu’en réalité, commencent «antagoniquement» les batailles rudes et sans pitié menées par chaque partie autour du choix pour le futur candidat à l’élection présidentielle. Ce serait vraiment vouloir occulter la «vérité vraie» qu’une partie au sein du FLN se positionne déjà contre un troisième mandat, face à ceux qui soutiennent qu’il faudrait aller vers un nombre illimité de mandats. Ce n’est pas par hasard que Belkhadem, en ce moment précis, lance qu’il ne démissionnera pas du poste de chef du gouvernement, de poste de SG du FLN, et qu’il n’a pas renoncé à la révision de la Constitution. Les adversaires d’un troisième mandat, c’est-à-dire de la reconduction du président, voient à travers Belkhadem le chef de file des soutiens du président, ou plutôt le plus engagé sur cette option, et tentent donc de le déloger du parti et du gouvernement pour l’affaiblir et marginaliser les tenants du 3ème mandat. Il y a toujours la croyance que c’est dans les rangs du parti que sortent et que continueront à sortir les présidents de la République, au point où il est encore à se demander si nous ne sommes pas encore dans la situation «Etat-Parti». On remarque que le HMS et le RND évitent de se positionner sur la révision de la Constitution. Prudence stratégique?


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