Commentaire

Des APC pour organiser... l’élection présidentielle Il est difficile de croire qu’il se déroule actuellement une campagne électorale. Les débuts sont timides et rien ne dit qu’il ne s’agit pas d’une tendance lourde et qu’il existe la possibilité d’y introduire les éléments de son inversion. Quels enjeux, donc, pour cette campagne? Normalement, il devrait s’agir de l’organisation de la vie publique locale des citoyens, c’est-à-dire faciliter à ces derniers la vie administrative, la question hygiène à savoir le ramassage des ordures ménagères, les préoccupations de santé politique, les conditions de vie du troisième âge... Et pourtant, on ne parle pas de la qualité de la vie, on parle plutôt de politique alors que le sujet central demeure ce qu’attendent les populations des assemblées élues. En réalité, pour les partis, il ne s’agit guère de la prise en charge de toutes ces questions, mais plutôt de leur audience au nombre de leurs élus, du nombre d’APC à gagner majoritairement, du nombre d’APW gagnées. Il y a la croyance, dure comme fer, que c’est à partir des APC et APW que peut se gagner l’élection présidentielle. Cela est-il vrai ou faux? Les partis y croient en tout cas. C’est peut-être l’intérêt majeur de ces élections pour ceux qui ont un candidat à faire élire en 2009 ou ceux qui voudraient monnayer leur soutien à un candidat qui ne sortira pas de leurs rangs. La timidité de ce début de campagne se traduit, à la fois, par une grande faiblesse de l’attention populaire, une faible animation politique et un manque d’initiative dans le sens de l’innovation et il faut le dire franchement, les populations ont perdu l’habitude de trop en attendre, plus particulièrement des élections locales. De là à dire que cette fois-ci le taux de participation va monter en flèche et battre des records, il n’y a qu’un pas qu’il sera difficile de franchir. Si les populations boudent ces élections comme elles l’avaient fait aux derniers élections législatives, il faudra alors très sérieusement s’en inquiéter, surtout de la part des pouvoir. Car cela ne manquera pas de produire des implications sur la perception qu’auront les jeunes de leur avenir en Algérie.