Commentaire

LUTTE CONTRE LA SUBVERSION LA culture, l’école, deux secteurs qui peuvent modeler et former des supports à l’intégrisme et à la violence, ou être porteurs de la démocratie et de la paix. Pour une évolution en cohérence, pour des appuis mutuels, pourquoi ne pas les fondre au sein de la même institution? Un ministre de l’Education et de la Culture. Mais, d’abord, quel projet politique? Compte tenu de la réalité sociale actuelle, où existent déjà des franges de la société qui ne donnent pas du tout l’air d’avoir eu le même vécu culturel, au point où on se demande parfois s’il s’agit ou non d’un même peuple, par quels moyens, sur le plan et de l’éducation et de la culture, influer sur les plans et de l’éducation et de la culture, influer sur les mutations pour canaliser celles-ci vers la réalisation progressive d’objectifs de long terme pour ce qui concerne le projet de société ciblé? Atteindre les objectifs de long terme, c’est-à-dire façonner le citoyen du futur, nécessite qu’une politique dans ces deux domaines particuliers soit conduite dans la durée, et peut-être même avec un encadrement stable qui ne soit pas soumis à variation au gré des «alternances», puisque nous sommes dans le cas d’alternances au sein d’un même système. Ce n’est pas par hasard que le ministre de l’Intérieur parle enfin de lutte contre la subversion, alors que, durant la décennie 1990, aussi bien à la présidence qu’à l’INESG, avait été mise en évidence la nécessité de mettre les populations à l’abri de la subversion. La lutte par l’éducation, la culture, la communication est plus efficace (ou en accompagnement) que la lutte antiterroriste en terme d’emploi des moyens militaires car, d’abord, elle annule les effets de l’endoctrinement, elle donne aux jeunes d’autres aspirations que celles qui concernent les vocations au métier de terroriste, dégarnit le maquis et ne renouvelle pas, par compensation, le «stock» de terroristes neutralisés par les forces de sécurité.