Algérie

Commentaire


Quel mandat pour les forces internationales au Soudan? Il y a un conflit qui dure et qui perdure malgré toutes les attentions internationales. Il s’agit plutôt d’un désastre humanitaire selon les pays occidentaux, et de chiffres exagérés selon le gouvernement soudanais. Deux cent mille (200.000) morts selon les statistiques occidentales, 9.000 «seulement» selon le régime en place à Khartoum. Un grave écart, considérable, pour qu’il y ait tant de divergences d’appréciation contre les interventions étrangères, fussent-elles même celles décidées par le Conseil de sécurité de l’ONU. Cela a toujours été la position du gouvernement soudanais, soutenu particulièrement par la Chine qui opposerait son droit de veto à des résolutions contraignantes.La France, par le biais de son ministre des Affaires étrangères connu pour le «droit d’ingérence», a préconisé un couloir humanitaire pour pouvoir acheminer de l’aide aux camps de réfugiés dont les populations seraient menacées de famine. Un couloir humanitaire même à l’encontre de la volonté du gouvernement soudanais implique fatalement une invitation des forces militaires opérationnelles sur le terrain de combat. Finalement, le gouvernement soudanais avait fini par accepter l’envoi de forces internationales, une force hybride entre l’Union africaine et l’ONU, mais pas de mandat d’intervention armée. Or, il vient de se produire une attaque meurtrière contre les soldats du contingent africain. Fatalement, ceux qui ont attaqué ces soldats de la force africaine s’inscrivent dans une stratégie à identifier, comme il faudrait également identifier ces attaquants. S’agirait-il d’obtenir le retrait des forces africaines et confirmer le refus de la venue des forces internationales? Ou alors obliger l’Union africaine et l’ONU à donner à leurs éléments un mandat de guerre? Il n’est point rentable que les forces de «paix» se mettent en position de répondre si elles ne sont pas autorisées à faire dans la prévention, vu le risque qu’elles soient assimilées à des forces d’occupation.
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