Seul, le président?
L’impression est grande que nous sommes dans un système politique où tous les regards se tournent vers le président de la République -et non la présidence de la République-, et le gouvernement, les institutions et les autorités locales administratives et élues. Du temps, par exemple de Hamrouche et de Belkheir, les pressions de l’opinion publique et même des institutions ne s’exerçaient pas exclusivement sur la personne du président car, alors, il n’était pas véhiculé la thèse selon laquelle le président devait personnellement être au four et au moulin. Il apparaissait que des problèmes posés dans l’environnement économique, social ou autre, pouvaient trouver leurs solutions à la présidence, du fait que le président était entouré par ces deux personnalités qui avaient de l’autorité en raison de leur poids, de leur parcours, du respect qu’ils imposaient. De la même façon, les cadres de la chefferie du gouvernement disposaient d’une marge de manœuvre qui leur permettait d’intervenir dans la résolution des problèmes qui ne devaient pas remonter jusqu’au chef du gouvernement pour l’encombrer. Les ministères également, c’est-à-dire les cadres, ou plutôt la majorité d’entre eux, prenaient l’initiative d’agir sur des questions importantes, sans tout le temps attendre que des instructions proviennent des ministres. Chacun, dans toutes les institutions, à son niveau, agissait dans le cadre de ses prérogatives. Les populations agissaient alors avec la conviction que leurs préoccupations pouvaient être prises en charge au niveau local, et même parfois au niveau central au titre du recours, mais jamais au niveau du président, même s’il est arrivé que des doléances soient adressées à la présidence qui dispose d’une structure prévue à cet effet. Quel objectif serait-il poursuivi par l’acharnement mis à «charger» le président en le présentant comme ‘l’orientateur’, le surveillant de la mise en œuvre et le contrôleur, ou vérificateur, de ce qui a été fait. Tous les cadres de toutes les institutions, des ministres et même des chefs de gouvernement, en descendant plus bas dans la chaîne des commandements, ne seraient-ils que de la main d’œuvre?
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Posté Le : 25/09/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com