Algérie

Commentaire



Pas de protection à risque Par deux fois déjà, en 1996 avec la fameuse opération «mains propres» menée sur la base de dossiers vides, et maintenant avec l’affaire «Khalifa», la tendance est à démontrer que les cadres dirigeants du secteur public sont pratiquement tous pourris. C’est grave. C’est grave qu’une carte de thalassothérapie soit considérée comme une preuve de corruption. Idem pour la carte de transport alors que les DG sont tous pris en charge par leur entreprise. Quel cadre à l’époque d’un Khalifa triomphant, reçu comme un grand par de hauts dirigeants du pays, pourrait douter de la moralité de celui-ci et refuser un cadeau? Le cadre dirigeant d’entreprise n’a pas d’attribut de puissance. Sorti du cadre professionnel, il n’est plus rien. Il arrive parfois à nombre de ces cadres, comme il est arrivé à nombre de hauts fonctionnaires, dont des walis et des chefs de daïra, de croire qu’ils sont protégés, car ils auront rendu service à des membres de la «société d’en haut». Il y en a qui y ont naïvement cru car on le leur a fait croire. Cela est peut-être vrai pour certains qui ont eu des évolutions de carrière par cooptation, mais lorsque le péril pénal est une probabilité, il n’y a plus de protection qui vaille. Un wali d’une wilaya maritime, reconverti aujourd’hui à l’habitat, s’était aperçu, à la veille de sa radiation de la fonction publique, qu’en réalité ses anciens soutiens s’étaient débinés quand il avait voulu les solliciter. Personne à ce niveau n’accepte de se sacrifier pour l’autre dans le cas d’affaire relevant de la justice.




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