Algérie

Commentaire



Eléments d’une vision de Zerhouni Sur le plan politique, Zerhouni est en accord avec les raisons qui avaient présidé au refus de tenter l’expression d’un gouvernement islamiste. Certainement qu’il n’accordait pas de crédit à la thèse d’un vide constitutionnel, et qu’il pensait même que les élections avaient été interrompues pour barrer la route à l’intégrisme dont personne ne veut dire si islamisme égale intégrisme. Quand bien même il s’est déjà exprimé publiquement sur ce sujet, Zerhouni précise que ce n’était pas la montée en puissance d’un parti politique qui avait été interrompue, mais qu’au contraire, c’était la montée en puissance du cadre de structuration des réseaux terroristes qui avait été interrompue. Les mouvements armés avaient acquis subitement une envergure nationale du fait qu’ils s’étaient appuyés sur les structures communales du parti dissous. Alors, fort de telles convictions, et en tant que premier responsable de la sécurité intérieure, compte tenu qu’il lui était revenu de gérer l’état d’urgence, il refuse donc logiquement de courir le moindre risque d’une mise en péril de la sécurité, d’où son refus assumé à légaliser ce qu’il avait perçu comme étant un néo-FIS. Le fait qu’il avait dit qu’il s’engageait, tant qu’il demeurerait à son poste, à ne jamais légaliser un néo-FIS prouve qu’il est maître de ses propos comme il est maître de ses actions. Il est donc ministre de l’Intérieur, dans le sens plein du terme et se refuse à être un trois-quarts de ministre. Son obsession, ou plutôt sa détermination, à empêcher le retour d’un néo-FIS, se retrouve dans la Charte, dans la disposition qui interdit le retour aux années 90-91 par l’intermédiaire du droit d’exercice politique pour les responsables de la tragédie. La Charte contient pratiquement les éléments d’une doctrine politique dont on ne pouvait dire que celle-ci valide la sortie du MNR de l’échiquier politique. Cependant, concernant le passage du GSPC à la branche maghrébine d’Al-Qaïda, il y a peut-être des précisions à demander à Zerhouni lorsque celui-ci informe que le GSPC ou Al-Qaïda, c’est la même chose, c’est-à-dire que la parade anti-terroriste demeure la même. Cela est valable pour la parade sur le terrain de l’emploi des forces, mais la question se pose de savoir si la démarche de réconciliation nationale peut encore s’appliquer à un mouvement qui a perdu son individualité pour se mettre au «service» d’une cause internationale et des ordres et instructions en provenance d’étrangers.


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