Algérie

Commentaire



Le dialogue, les urnes ou les armes Un conflit passe par le dialogue, les urnes ou les armes, et c’est toujours faute d’alternative politique que s’impose la lutte armée. C’est l’une de ces trois options qui s’offre pour définir la nature de la solution qui est attendue du conflit Polisario-Royaume du Maroc. Le dialogue a été épuisé après que les deux parties liées au conflit ont décidé de ne plus se rencontrer. L’option militaire à court terme ne peut que faire souffrir les deux peuples, tandis qu’à long terme elles pourra produire des implications à la fois par le report indéfini du projet de construction du Maghreb et sur la cohésion du peuple marocain qui finira par se saisir de la question du Sahara et conclure que, refuser au peuple sahraoui de s’autodéterminer, revient à ruiner la solidarité entre les peuples maghrébins. Bien qu’il soit assuré que l’Algérie n’est pas partie liée au conflit, c’est cependant de son droit de s’intéresser à ce qui se passe dans son espace stratégique. Et, pour tous les pays du monde, l’au-delà immédiat de ses frontières fait partie de son espace stratégique. Les impasses politiques sont toujours annonciatrices de la croyance que le recours relève fatalement de l’emploi des moyens de force. Pour donner encore une chance au dialogue, ou à tout le moins à l’intervention des puissances en mesure de disposer des moyens de pression en faveur de l’application des résolutions des Nations Unies, ce sont les Etats-Unis qui sont, cette fois-ci, interpellés pour qu’ils exercent une pression dans le sens de l’organisation d’un référendum tel que prévu par les Nations Unies. La guerre qui a déjà eu lieu avait démontré que cela ne pouvait nullement amener les Sahraouis à composer avec le Maroc, en renonçant à leur droit à l’autodétermination. Mais il n’est pas possible de différer sans cesse le recours à un référendum, car la situation de ‘ni guerre ni paix’ ne peut être admise comme solution. De plus en plus, s’allonge la liste des pays qui reconnaissent la RASD, tandis que l’Assemblée générale de Nations Unies a voté plusieurs résolutions en faveur du droit des Sahraouis à s’autodéterminer. Le problème, cependant, provient de ce qu’un fossé sépare l’Assemblée générale du Conseil de Sécurité, dont des membres pourvus du droit de veto poursuivent leurs propres objectifs.


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