Qui peut gérer l’avenir du pays ? Ne peuvent gérer avec loyauté, engagement et efficacité l’avenir de l’Algérie que ceux qui conçoivent que leur avenir et celui de leurs enfants se trouve en Algérie. En tout cas, c’est une condition nécessaire, mais sûrement pas suffisante, car il faudrait également tenir compte de l’honnêteté et des compétences. Alors, les pouvoirs publics, qui se sont focalisés sur l’interdiction temporaire pour les cadres supérieurs de l’Etat d’exercer afin de respecter l’obligation de réserve, sont passés, peut-être, à côté du sujet. Les cadres supérieurs qui acceptent de rester en Algérie prouvent ainsi que leur avenir et celui de leurs enfants se trouve en Algérie. De tels cadres pourront bien trouver à s’occuper tout en respectant l’obligation de réserve. La gestion de l’avenir du pays devrait être confiée à des cadres qui devront s’engager à ne jamais chercher à s’installer à l’étranger après qu’il soit mis fin à leur fonction ou qu’ils partent en retraite. Il faudrait, par exemple, rendre impossible qu’un Algérien, qui est installé avec femme et enfants à l’étranger et qu’il y dispose d’une «affaire privée», vienne occuper le poste de wali d’Alger ou d’une autre wilaya, de ministre ou une quelconque fonction supérieure de l’Etat, notamment pour ce qui concerne les fonctions sensibles. Il faudrait également rendre impossible le cas où un haut fonctionnaire ou ministre s’installe à l’étranger dès qu’il quitte sa fonction. A l’occasion d’une nomination à une haute fonction, il faudrait envisager le cas d’une prestation de serment officielle pour qu’on ne puisse pas douter du «patriotisme», c’est-à-dire qu’on ne dise pas que tout ce que fait ce haut fonctionnaire ou ce ministre est commandité de l’étranger. Feu Kasdi Merbah avait bien dit «Hna y mouth Kaci». Au gouvernement de prendre ses responsabilités en la matière. Imposer cette condition pour toute nomination est plus utile que d’interdire au retraité de travailler.
Posté Le : 28/02/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com