Pas du tout à la hauteur D’aucuns ne s’expliquent pas pourquoi, malgré la majorité détenue dans les deux chambres parlementaires par l’alliance, et bien que ce soit cette alliance qui gouverne le pays par le biais de l’exécutif, des APC, et des APW, il y a autant de détournements dans les banques, tant publiques que privées nationales; pourquoi il y a tant de criminalité et de délinquance; pourquoi les populations recourent-elles souvent à des émeutes comme moyens d’expression… Il y a vraiment trop de pourquoi et pas assez de réponses, ou plutôt pas encore de réponses. Mais cela viendra. Il est de coutume chez nous qu’on incrimine, tout le temps, les entourages de hauts responsables et il est même de coutume d’en faire autant depuis le président Chadli à ce jour. Il est vrai qu’au regard du cercle des «nominés» au tribunal de Blida, celui-ci se rapproche du président dans la mesure où sont cités ceux qui lui sont proches par leurs fonctions et par le niveau de la confiance que le président a placée en eux.Le président se sent certainement dans l’obligation de ne pas faire de sentiment, car, comme il incarne l’Etat et la légitimité populaire, lui qui ambitionne de redonner à son pays la sérénité et la place qui lui convient au plan international, il aura sûrement à cœur de placer l’intérêt du pays au-dessus de tous, des amis et des collaborateurs. La porte de l’histoire est ouverte, dans un sens ou dans l’autre. Quand bien même de gros poissons sont passés à travers les filets de la chambre d’accusation, ne serait-ce que celui qui a déclaré assumer une décision anti-réglementaire, comme le rappelle cet ancien directeur de cabinet du ministère de l’intérieur qui avait appelé «à violer les lois scélérates», alors que celui qui a exécuté cette décision se retrouve inculpé, la crédibilité de la justice, ou plutôt de tout l’Etat, sera évaluée à l’aune de la correction au fur et à mesure qu’évolue le procès et que se dévoilent d’autres faits avérés. A quoi cela servirait-il maintenant d’aller vers d’autres élections, législatives et locales, avec la même classe politique, les mêmes partis de l’alliance qui se sont retranchés derrière le mur que constitue la thèse selon laquelle rien ne pourra se faire sans l’instruction du président, alors que tout s’est placé à son insu, car à sa place, il est là pour orienter, avec la conviction, ceux qui sont chargés de l’application, d’appliquer et faire appliquer et ceux qui sont chargés du contrôle, de contrôler et faire contrôler. Il est vrai maintenant qu’il est avéré que les institutions ne sont pas adaptées encore à tout à fait jouer leur rôle constitutionnel et que ceux qui sont censés faire fonctionner celles-ci, selon les lois et règlements, sans interférer avec des intérêt personnels, n’ont pas été moralement, et non pas techniquement, dignes de la confiance du président et loyaux envers l’Etat.
Posté Le : 22/02/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com