Des zones d’ombre au procès Khalifa Faudrait-il aller jusqu’au bout de la logique de recherche de tous les niveaux des responsabilités dans l’affaire «Khalifa» et ainsi redonner de la crédibilité à la justice et aux institutions? Il est évident qu’ainsi, la justice à Blida fasse sauter les verrous mis en place par la procédure d’instruction. Que des témoins passent au stade d’accusés, selon les aveux qui sont faits progressivement au cours du procès, et plus particulièrement lorsque ces derniers occupent des fonctions politiques, contribuera grandement à redonner sa crédibilité à la justice et à faire accréditer la thèse selon laquelle la «politique» ne s’immisce plus dans les questions de justice, bien qu’au regard de l’opinion publique, un doute subsiste sur la validité de la procédure d’instruction. A travers les minutes du procès publiées par la presse, il apparaît que madame le juge «souffre» de ne pas trouver ses véritables marques, de celles qui lui permettront d’évoluer et de faire évoluer le procès selon l’inspiration du moment, comme le ferait un capitaine d’équipe. Le procès aurait pu connaître des inflexions aux points suivants. Le premier concerne le pourquoi des dérogations judiciaires accordées par le tribunal de Chéraga. Le deuxième concerne le pourquoi de la nomination au poste de ministre des Finances du gouverneur Keramane, dont le départ de la Banque d’Algérie l’écartait du suivi de la commission d’enquête qu’il avait mise en place. Le troisième point concerne le laxisme du ministre des Finances qui aurait dû donner une réponse au dossier que lui avait fait parvenir le vice-gouverneur de la Banque d’Algérie. Le quatrième point, aussi important, concerne le pourquoi de la destruction des documents de la banque Khalifa d’Oran sans attendre qu’ils soient lus pour éclairer la justice. Qu’y avait-il dans ces documents? Désormais, le doute est jeté sur la crédibilité du liquidateur. Le cinquième point concerne la non publication des noms de tous ceux qui ont bénéficié d’avantages de la part de Khalifa. Le sixième point concerne le pourquoi du décret pris sous la présidence de Zeroual et qui transféra au ministère des Finances le droit détenu par la Banque d’Algérie de recourir, c’est-à-dire de déposer plainte auprès de la justice.
Posté Le : 11/02/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com