Algérie

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Un ratissage pas comme les autres La forêt de Boumehni dans la commune de Draâ El-Mizane (Tizi-Ouzou) s’étend à l’ouest vers la commune de Chaâbet Ameur, située dans la wilaya voisine de Boumerdès. Elle se prolonge par le massif forestier de Sidi Ali Bounab qui étale ses inextricables maquis jusqu’à la zone maritime du nord-est de la wilaya de Boumerdès et du nord-ouest de celle de Tizi-Ouzou. Cette même forêt de Boumehni se répand avec la même inextricable densité vers le sud pour chevaucher la partie septentrionale de la wilaya de Bouira où elle se soude avec la forêt de Beggas et celle de Lala Oum Saâd qui ont fait la renommée des Gorges de Lakhdaria. Le pittoresque légendaire de la région s’arrête là. Car, là aussi commence la multitude de nids de vipères constitués par les groupes terroristes du GSPC qui se sont implantés dans la région, avec la katibat En-Nour à Boumehni, El-Ansar à Sidi Ali Bounab et El-Farouk à Beggas - Lala Oum Saâd. Les innombrables ratissages opérés par les forces de sécurité depuis le début des années 1990 dans ces différents maquis ont permis l’élimination d’un nombre considérable de criminels. Mais l’immensité de la région, sa configuration géographique, la densité de ses forêts et les mille et un abris naturels qu’elle renferme ont toujours constitué un atout pour les groupes terroristes qui parviennent aisément à se soustraire aux frappes les plus sévères. Depuis une semaine, la forêt de Boumehni est de nouveau, pour la énième fois, l’objet d’un ratissage. Dans l’absolu, il ne s’agit que d’une opération comme tant d’autres, similaires dans la stratégie antiterroriste qui consiste à harceler les groupes criminels dans les maquis habituels et ne pas leur laisser l’opportunité de se sentir en sécurité pour reprendre une quelconque initiative dans des zones qui, parfois, ont tendance à apparaître comme des fiefs inexpugnables. Mais, en réalité, le ratissage actuellement en cours revêt une tout autre dimension, en ce sens que, selon les informations qui circulent, le groupe terroriste qui serait ciblé, constitué d’une vingtaine de criminels, compte parmi ses membres le fils de Ali Benhadj. L’information, en elle-même, qui aurait pour origine les aveux de deux terroristes qui se sont rendus récemment aux autorités, n’a rien d’un scoop. L’important est qu’un groupe de criminels est plus ou moins localisé avec une certaine relative précision très éphémère du fait de la volatilité intrinsèque qui est le propre des groupes terroristes. Que le fils de Ali Benhadj y soit parmi ces terroristes n’a aucune importance particulière pour le commun des Algériens qui n’ont jamais cherché à juger un terroriste par rapport à sa famille ou ses parents, pour si peu qu’ils ne cautionnent pas les décisions et actes criminels de leur rejeton. Sinon, la différence n’est plus de mise. L’Algérie a connu des terroristes qui ont égorgé leurs propres parents qui se sont opposés à leur macabre aventure, comme ce fut, en son temps, le cas du sinistre Miloud Bouchroul alias Khaled El Fermach dans la wilaya de Tipaza. Elle a également connu un père qui a, lui-même, organisé la cérémonie nuptiale de son propre fils dans le maquis et qui a, lui-même, emmené la mariée jusqu’à sa casemate comme ce fut le cas du non moins sinistre Mustapha Akkal alias Abou Omar Ghrib, dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès.




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