Algérie

Commentaire



Des relations internes de phases Il faut bien reconnaître que le champ politique est pratiquement agonisant et qu’il n’y a, pour le moment, aucune chance de le réanimer, d’autant qu’au sommet de pouvoir, la tendance est à l’unilatéralisme alors qu’au sein de l’opposition la tendance n’est qu’une récrimination sans résultats. C’est, peut-être, pour cette raison qu’il n’y a jamais de consensus. Quand bien même on pourrait admettre que l’opposition est impuissante, et qu’on prête du crédit à l’assertion selon laquelle les partis ne sont intéressés que par les élections, il faudrait quand même reconnaître que l’unilatéralisme est susceptible d’engendrer d’autres crises. Il y a une impression généralisée que tout se passe comme si le Président n’a pas d’opposition et qu’il peut agir comme et quand bon lui semble, bien qu’on se rappelle que pour ce qui concerne l’amnistie générale, lui même avait estimé que ses pouvoirs n’étaient pas élargis jusqu’à ce qu’il puisse prendre tout seul cette décision. Il n’a jamais été question de soumettre l’amnistie générale au référendum, bien que la charte donne au Président le pouvoir de prendre toute décision qu’il estimerait utile pour réaliser la réconciliation nationale. Pour le moment, il n’en est pas question, c’est-à-dire que le président prenne une décision à laquelle personne ne pourrait s’attendre qu’elle soit dans le prolongement de la charte ou en contradiction avec celle-ci. Mais, décider de tout, avoir la lourde charge, tout seul, de réduire les incertitudes dans un contexte où il n’apparaît pas du tout qu’il existe un cadre formalisé de réflexion stratégique collective qui peut réunir tous les acteurs (politiques, experts, civils et militaires) n’est guère chose aisée. Les relais intéressés existent. Mais, sont-ils les meilleurs? Sont-ils ceux qui ont vraiment compris le fond de la pensée des décideurs? Sont-ils ceux qui ont participé à l’élaboration de la pensée profonde étatique ou ceux qui s’étaient contentés d’occuper des postes et qui accepteraient, aujourd’hui, d’investir des missions qu’ils n’ont réellement pas maîtrisées? Il y a bien eu ceux qu’on pourrait appeler des «opportunistes» et qui croyaient vraiment que le président avait intégré l’amnistie générale dans sa démarche et qui avaient fait campagne pour l’amnistie générale, alors qu’aujourd’hui ils se sont astreints au silence concernant ce créneau qu’ils avaient investi. La population se demande alors où sont passés ces apôtres de l’amnistie générale qui ont abandonné ce sujet lorsque le président, lui-même, s’en est démarqué.


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