On ne parle plus des codes de commune et de wilaya
Allons-nous aborder les futures élections locales sans passer par ce qui a été annoncé depuis 1994 et re-annoncé ces derniers temps, à savoir la révision des codes de commune et de wilaya qui a toujours été annoncée «pour bientôt»? Quelles réformes pour quels objectifs? S’agirait-il de les inscrire dans une problématique plus vaste qui englobe une nouvelle vision des relations entre l’Administration de l’Etat et les élus? La ligne de clivage sépare ceux qui veulent voir s’instaurer un rééquilibrage des relations entre les assemblées élues locales et l’administration locale, ceux qui voudraient confier plus de pouvoir aux élus et moins aux walis et ceux qui voudraient plutôt renforcer les pouvoirs des walis. Il est évident que si les partis -de l’opposition surtout- ne participent pas à leur élaboration, la tendance ira vers le renforcement des pouvoirs de l’administration, ce qui serait somme toute normal car les partis n’auront pas pu imposer leur participation ou la prise en charge de leurs intérêts. De toute façon, même s’il n’en ressort pas une augmentation des attributions des élus, il n’en demeurera pas moins qu’à chaque fois qu’éclatera une crise difficilement maîtrisable au niveau local, il ne manquera pas qu’au débat du jour se posera et se reposera la problématique qui inclura les relations entre les élus locaux et les services de sécurité et l’identification des paliers de sécurité dans lesquels pourraient s’impliquer les élus. Il est bien évident qu’une décentralisation de certains pouvoirs vers les élus pose le problème de la définition des critères du choix des candidats aux élections, du moins en terme de niveau d’instruction quand on sait que lorsque l’on a le penchant aux comparaisons entre les pouvoirs des maires en France et en Algérie, on oublie un peu trop souvent que là-bas, les maires sont ministrables et, premiers ministrables et même présidentiables.
Serait-ce donc une vision politique ou une vision économique qui serait appelée à dominer lors de l’élaboration et lors des débats des projets de loi y afférant? Probablement que les deux visions vont à la fois se confronter, s’affronter et s’accompagner car la vision économique s’intègre dans des considérants politiques, plus particulièrement depuis que les populations ne prennent plus de gants pour faire des remontrances aux élus et même arriver à demander leur départ ou à fermer les sièges des APC. Il y a toujours cependant l’objectif politique qui prime sur l’objectif économique, et cela, dans tous les systèmes politiques, que cela concerne les démocraties avancées ou les pays en voie de démocratisation.
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Posté Le : 22/11/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com