Algérie

Commentaire



Encore des ratés ! La privatisation, décidée pour sauver les entreprises moribondes, semble suivre des chemins cahoteux qui l’écartent du but qui devait être le sien et qui devait conduire à la dynamisation des secteurs entiers de l’économie nationale. La liste qui concerne plus de 1.200 d’entre elles paraît avoir été établie selon des critères non objectifs et les conditions de reprise, de certaines d’entre elles en tout cas, semblent avoir été conclues dans l’opacité. C’est ce message que désirent transmettre les travailleurs d’une unité de production d’une entreprise sise dans la wilaya d’Oran, qui dénoncent les violations des engagements pris par l’investisseur. L’esprit de toute privatisation est de préserver les emplois, de promouvoir l’outil de production, d’assurer les salaires et de garantir les acquis sociaux.Des engagements que l’acheteur veut tenir pour répondre à des exigences économiques et des impératifs sociaux précis. Des conditions de reprise qui ne peuvent être satisfaites si l’investisseur peine à assurer alors qu’il est au début de la longue marche. Dans le cas de l’entreprise dont les travailleurs ont occupé la rue, hier, et d’après une lettre émanant de la Centrale syndicale, il semblerait que la privatisation a été conclue dans l’opacité. Le SG de l’UGTA dénoncerait même des travers dans les procédures de cession et la mise à l’écart d’investisseurs étrangers aux moyens plus lourds, au moment où le président de la République n’a pas cessé de sillonner le monde pour encourager les IDE. Quelle perception de la privatisation se font, donc, les décideurs du ministère des Participations et de la Promotion de l’investissement quand l’entreprise privatisée ne produit pas, ne dégage pas les excédents promis à l’exportation, ne développe pas les moyens de production et ne peut pas assurer les salaires des travailleurs concernés? N’y a-t-il pas de garde-fous pour assurer la réussite de cet immense chantier qu’est la privatisation où se joue, non seulement le sort de milliers de pères de famille, mais également l’avenir de pans entiers de secteurs économiques sur lesquels compte le pays pour s’amarrer à la mondialisation? Pourquoi persister à parler de gré à gré quand il y a sur les rangs des investisseurs étrangers qui ne viennent pas en demandeurs de crédits mais en pourvoyeurs de fonds? Que cachent ces procédures, du clientélisme ou une incapacité à mener à bien une opération décrite comme étant la panacée des problèmes des entreprises algériennes taxées de tous les maux? Les docteurs seraient-ils malades, également? Si tel est le cas, il est grand temps que les règles du jeu soient revues et que les avis d’appel d’offres soient réhabilités.   Hakim Djaziri


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