Algérie

Commentaire



Retrait d’Israël d’abord, désarmement ensuite Le cessez-le-feu a été apparemment respecté aux premières heures de sa date d’effet. Pour ce qui concerne les destructions et les massacres des populations civiles, le cessez-le-feu est le bienvenu. Cependant, l’absence d’un calendrier du retrait des troupes israéliennes peut être motif à de profondes divergences, car le fait que tout demeure imprécis et conjugué aux efforts massifs développés par Israël pour lancer une grande offensive terrestre avant le cessez-le-feu implique la volonté des dirigeants israéliens d’occuper le plus possible de territoire pour plusieurs raisons. La première est qu’il faudrait faire oublier que le déclin de la puissance des forces armées israéliennes a commencé et bien commencé du fait de leur incapacité à gagner une guerre rapidement. Six jours en 1967 pour vaincre les armées arabes et occuper de grands territoires alors qu’aujourd’hui, après plus d’un mois de combats contre le seul Hezbollah, un parti qui s’est donné une aile armée, les forces armées israéliennes n’ont pas réalisé cet exploit et c’est avec beaucoup de difficulté qu’ils ont pu pénétrer au Sud-liban.Sachant ce qui attend ses troupes en cas d’une longue occupation d’une partie du territoire du Sud-Liban, le gouvernement israélien a accepté le cessez-le-feu et l’envoi de soldats de l’ONU, une quinzaine de milliers, prêts à leur servir d’écran protecteur face au Hezbollah. La réalité est là. Tout comme les forces armées américaines en Irak et en Afghanistan, les forces armées israéliennes ne sont plus capables de s’imposer en tant que forces occupantes. Cela est constaté également en Palestine où les Israéliens n’arrivent pas à imposer leur paix. Maintenant, il va falloir faire appliquer la résolution 1701, mais qui peut réellement s’en charger quand le Conseil de sécurité s’est avéré non homogène ? Cette résolution est un compromis, juste pour faire cesser le feu mais le plus dur reste à venir. Chacune des parties liées au conflit a sa propre vision de ce qu’il faudrait faire et il va être très difficile de rapprocher ces visions pour aboutir à une paix durable. Le Hezbollah, sans doute, conditionnera son propre auto-désarmement au fait qu’il n’y ait plus aucun soldat israélien sur le territoire libanais. Autant dire qu’il appartient au Conseil de sécurité de faire d’abord partir toutes les troupes israéliennes du Sud-Liban avant de s’adresser au Hezbollah dans le cadre de la résolution 1559.   Bachir Medjahed




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