Algérie - Revue de Presse


Ligne rouge fixée au HMSTout se passe comme si le HMS n’est autorisé à agir et à parler, à monter en escalade dans les défis, même avec une programmation des étapes de crise, qu’à la condition qu’il ne franchisse pas une ligne rouge, celle d’exiger qu’il soit intégré dans le jeu des alternances à la tête du gouvernement. Cette contrainte ne serait acceptée que parce que le HMS a au moins trois objectifs stratégiques à atteindre et qu’il ne pourra pas atteindre sans une participation au pouvoir, même sur un strapontin. Il s’agit pour lui de ne jamais se positionner comme cible pour le pouvoir, du moins dans la situation où il est encore très vulnérable. Il n’a pour le moment rien à y gagner; par contre, il a tout à y perdre. Ces objectifs sont à atteindre sur la base des implications, en terme de dividendes politiques, à tirer du suivi de la recommandation faite en son temps par le Tunisien islamiste Rachid Ghanouchi et qui était celle de déclarer «hallal» la participation d’un parti islamiste à un gouvernement, même laïc. Le premier des objectifs est celui d’arracher des concessions politiques en compensation de sa caution islamiste afin de concilier le court terme politique avec le long terme sociologique.L’intelligence de ce parti est de considérer que la voie islamiste deviendra irréversible quand la majorité des populations adoptera les idées dont il est porteur, tirant ainsi les leçons de la mésaventure du FIS qui avait cru qu’en prenant le pouvoir par le haut, il réussirait à faire définitivement adhérer à ses idées toutes les populations et pour toujours. Le second objectif est de faire de l’opposition, au sein de l’alliance, à toute possible avancée «progressiste» et, il faut bien en convenir, le HMS joue ce rôle à merveille. Le troisième serait de servir d’obstacle à l’élargissement de l’alliance à tout parti idéologiquement antagoniste, comme l’UDR, par exemple. L’intégration de l’UDR à l’alliance, couplée au RND, y rétablirait l’équilibre idéologique en créant deux pôles opposés, à savoir, d’un côté le FLN et le HMS et, de l’autre, le RND et l’UDR. La seule alternance possible qui permettrait au HMS d’émerger au-dessus de ses deux «alliés» se situe au niveau des successions à la présidence fictive de l’alliance, en sachant qu’il lui est inutile d’exiger le poste de chef de gouvernement car il sait qu’il ne l’obtiendra jamais.


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