Algérie

Comment tirer profit de la crise '



C'en est-il fini du tourisme ' Le retour à la vie normale étant exclu dans le court et moyen terme à cause de la pandémie du coronavirus, qui n'est pas près de disparaître de sitôt, du moins les règles préventives qu'on va continuer à respecter longtemps encore de par le monde, l'industrie du tourisme devrait inévitablement souffrir le martyre. Cet important axe économique, pas seulement pour les pays en voie de développement qui tirent leur principale rentrée en devises de ce créneau, mais également de pays très développés, va inexorablement s'enfoncer dans la crise, dont la sortie n'est pas indiquée pour tous.Des pertes financières énormes sont annoncées sur ce plan (un chiffre d'affaires qui tourne entre 250 et 400 milliards d'euros dans le monde) et des millions d'emplois sont menacés de disparition en Europe, en Amérique, chez les voisins de l'Est et l'Ouest, en Egypte et ailleurs, où l'on commence à penser aux moyens à mettre en ?uvre pour panser les blessures profondes causées par le confinement planétaire.
L'Algérie, n'ayant jamais eu une industrie touristique digne de ce nom, n'aura pas trop de soucis à se faire à ce sujet, pas plus que les soucis liés à la chute des prix du baril de pétrole, qui constituent sa principale rentrée en devises. Il y en aura des dégâts, certes, car même si l'activité touristique n'était pas de taille à rivaliser avec d'autres pays, le mal n'épargnerait pas les hôteliers et les opérateurs touristiques locaux, privés et publics, principalement touchés par la suspension de la Omra. Et, le doute qui plane sur le pèlerinage ‘saison 2020' risque tout simplement de leur porter le coup de grâce. C'est pourquoi il est primordial de chercher des solutions innovantes. Cette dure épreuve peut-elle être saisie comme occasion pour provoquer le déclic d'un nouveau départ du tourisme algérien ' Si on sait s'y prendre, oui. Parce que l'Algérie peut s'accrocher à un redémarrage des activités dans ce domaine avec une santé relativement meilleure que celle d'autres pays, où le tourisme touche le fond.
En tout cas, il est primordial de planifier, dès à présent, une relance de l'industrie touristique sur des bases nouvelles. C'est bien de chercher à favoriser la destination Algérie à travers le renforcement du tourisme numérique et virtuel, comme le plaide le ministère de tutelle, mais il s'agit d'être plus offensif si on veut réellement avoir une part dans ce marché. Le tourisme de masse ne peut pas mourir, il est condamné à reprendre tôt ou tard même, pour le moment, l'horizon reste assombri par le fléau Covid-19. D'où l'indispensable exploitation d'autres pistes, notamment le tourisme de proximité ou local, ainsi que l'écotourisme ou le tourisme de plein air. L'idée semble bonne à exploiter pour les pays qui possédaient une industrie touristique forte, pourquoi ne pas la mettre en pratique en Algérie, où tout est à imaginer et à gagner dans ce domaine '
Les centaines de milliers de touristes algériens qui s'évadaient vers d'autres pays en été peuvent être retenus chez eux si on s'avisait, tout l'enjeu est là, de leur proposer une carte de prix attrayante. Le moment se prête, ainsi, à merveille pour bâtir une industrie touristique algérienne qui pourrait se targuer, avec l'autre industrie agricole à renforcer impérativement dans ce climat de réclusion qui fait planer une crise alimentaire mondiale, de se substituer aux hydrocarbures.


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