Algérie

Comment t'oublier, omri '


Sur le modèle de la téléphonie, et en attendant l'interdiction des prénoms comme Mohamed, la France adopte la portabilité des prénoms.Eric Darmanin, Gérald Zemmour, Marine Pécresse, Xavier Le Pen...
Je suppose qu'il doit être dans sa période « Sphinx ». Là encore, ces dernières heures, posté en haut d'une estrade, surplombant les membres du Conseil économique et social, Djidji en a lâché une de phrase énigmatique qui les a toutes et tous laissés babas ! « Il est temps d'oublier l'Etat .» Bon ! Un témoin aurait raconté qu'un investisseur présent dans la salle aurait rétorqué «il serait temps que l'Etat nous oublie un peu ». Ce témoin, je ne l'ai pas personnellement entendu. Je n'étais pas dans la salle. Il semble qu'il refuse de confirmer ou d'infirmer avoir entendu de tels propos, même sous couvert de l'anonymat, ayant appris, en bon investisseur algérien qu'il est, qu'on ne doit jamais faire confiance en l'anonymat, et surtout qu'aucune assurance publique ou privée n'assure le risque « anonymat ». Nous reste sur les bras cette phrase perplexifiante : « Il est temps d'oublier l'Etat .» Comment faire pour oublier l'Etat lorsqu'on est investisseur ' En achetant en leasing un yacht et en fendant les flots vers l'Espagne, en harrag VIP ' En exigeant la dépénalisation de l'acte de frauder le fisc ' En proposant l'ouverture de banques offshores sur les îles Habibas, à mi-chemin entre les cargos de viande «mah'chia » et les ports secs ' Ou alors en changeant l'article 2 de la Constitution, instituant du coup l'argent liquide comme religion de l'Etat amnésique et les consultations chez les taleb payables en bitcoin ' Ne me regardez pas avec des yeux de merlan frit. D'abord, parce que le merlan est toujours hors de prix, ensuite parce que l'huile de friture sur la ligne est au coeur du principal investissement privé du pays, ce qui, tout de même, au passage, renseigne sur l'apport du privé national à l'essor glissant et visqueux de notre économie ! Moi, je tente juste de décrypter une énigme, pas de redresser la balance des paiements, encore moins le déficit calculé au prorata des chefs d'entreprises domiciliés à la Résidence d'Etat d'El-Harrach. D'ailleurs, en voilà une autre d'énigme que je soumets au sphinx : comment demander aux investisseurs d'oublier l'Etat lorsque l'Etat est le principal logeur, marchand de sommeil des investisseurs ' Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
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