Algérie

Comment sortir de la rente pétrolière



Comment sortir de la rente pétrolière
Raouf Boucekkine, économiste et directeur de l'Institut d'études avancées de l'université d'Aix-Marseille, revient le 22 novembre prochain sur le thème «Algérie, rente pétrolière et réformes structurelles».L'économiste présente quelques grandes lignes de sa conférence. Il souligne qu'avec plus de 90% de ses revenus d'exportation tirés des hydrocarbures, l'économie algérienne est pour le moment l'une des moins diversifiées du monde. Il est ajouté que la conjonction des événements du «printemps arabe» en 2011 et du contre-choc pétrolier amorcé en juin 2014 a conduit le pays à une situation financière inextricable, conséquence d'un système économique intenable. La voie des réformes structurelles est désormais inévitable, mais avec quel agenda' se demande-t-il en s'interrogeant aussi sur les défis les plus urgents à relever. Mais le plus important est de savoir quelle séquence de réformes apparaît la plus opportune étant donné les contraintes politico-économiques de court terme.Pour l'instant, le ministre de l'Energie, Nourredine Bouterfa, compte sur les efforts de l'Opep pour stabiliser les prix et éviter une faillite du système financier du pays. Il a affirmé dimanche dernier que les quotas de production des pays de l'Opep seraient arrêtés lors de la réunion ordinaire de cette organisation prévue le 28 novembre à Vienne.En marge de la signature d'un contrat entre Sonatrach et le groupe chinois Cpecc, le ministre a été interrogé par la presse sur le devenir de l'accord conclu par l'Opep en septembre dernier à Alger pour réduire la production à une fourchette allant entre 32,5 et 33 millions barils/jour. Selon lui, il n'y a pas de retour sur l'accord d'Alger et le comité technique de haut niveau installé suite à la réunion d'Alger est en train d'y travailler puisque l'accord d'Alger n'a pas été remis en cause. M. Bouterfa a souligné à la presse qu'il faudrait attendre la prochaine réunion de l'Opep où les quotas de chaque pays seront arrêtés, ajoutant que chaque pays réduira en fonction de son volume de production actuel. Ce comité technique de haut niveau de l'Opep, chargé essentiellement de définir les mécanismes de réduction de la production de chaque pays membre et de coordonner avec les pays non membres de l'Opep pour la mise en oeuvre de l'accord d'Alger est présidé par l'Algérie.D'autres paramètres doivent être pris en compte comme la résolution des litiges dans le secteur de l'énergie, c'est-à-dire en matière d'hydrocarbures. D'ailleurs, les 4es Journées maghrébines de l'arbitrage se sont déroulées hier à Alger en présence de Abdelmajid Attar, consultant international indépendant et ancien ministre et ancien P-DG de la Sonatrach. Il est apparu qu'il y a une collision entre les contrats pétroliers modèles et le droit civil.L'autre thème abordé a trait à la révision du prix dans les contrats pétroliers et gaziers alors que la clause de stabilisation dans la jurisprudence arbitrale est aussi abordée. En tout cas, l'Algérie est face au défi de la diversification de son économie et elle doit corriger l'actuelle politique industrielle.Ainsi, à l'aube de la 4e révolution industrielle où les technologies de l'information et de la communication (TIC) constituent le moteur de la croissance, certains responsables vivent encore d'utopie de l'ère des matières premières et de l'ère mécanique des années 1970.


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