Comment se loger quand on a déjà un appartement

Après une échappée cosmique dans un univers où le FLN n'a aucune prise, retour aux débats actuels. Le sujet s'impose, cette violence renaissante du régime qui s'est rappelé qu'il faut frapper avant d'agir, voire même de penser. Mais si pour l'opposition c'est une guerre de clans pour la succession et la déliquescence de l'Etat Bouteflika 4.0, pour les psychologues la violence est liée à la promiscuité, à l'image d'un appartement occupé par 10 personnes, où la guerre diminue au fur et à mesure que les occupants quittent le foyer.Si, en bas, la violence s'estompe depuis l'élargissement de l'offre en logements, c'est le contraire au sommet, on se serre, et le gardien de parking étant appelé à partir, la lutte pour les meilleures places devient sanglante. Avec l'absence de l'Etat dont les deux frères présidents sont malades, le premier selon le Val-de-Grâce, et le second selon la rumeur, chacun se lâche, prononçant des mandats de dépôt ici, et promulguant des lois du silence par-là.Il faut comprendre qu'au Club des Pins par exemple, les dirigeants ont des enfants et des maîtresses qu'il faut bien loger, y compris les futures ministres, et que l'espace se rétrécit. Est-ce pour cette raison que l'Etat a acheté une somptueuse villa à Genève au prix de 30 millions d'euros, 500 milliards pour parler en algérien ' Non, elle a été achetée en 2009, soit à l'annulation de la limitation des mandats présidentiels, est inoccupée et toute relation avec la vacance du pouvoir n'est que fiction.Mais à quelle enseigne serons-nous logés demain ' Pour l'instant, deux forces s'affrontent, le général Hamel, candidat du clan présidentiel, en perte de vitesse, et l'autre général, Gaïd Salah, candidat de lui-même, en perte corporelle, mais admirateur d'Al Sissi. C'est un signe du temps locatif, l'Algérie aura bientôt le choix entre habiter une République policière ou un régime militaire. Tant que les ascenseurs fonctionnent, dirait Sellal, pas de problème.