Algérie

Comment se débrouillent les familles


Comment se débrouillent les familles
Ils font des économies en achetant les affaires scolaires dans les marchés, font tourner les vêtements dans la famille ou cousent eux-mêmes les blouses : les parents se débrouillent comme ils peuvent pour que demain, jour de rentrée scolaire, leurs enfants ne manquent de rien. L'astuce de Mohamed ' Echelonner les depensesNouvelles ballerines, cartables tout neuf, blouse impeccable : tout le monde se tient prêt pour dimanche. Dernier week-end de grasse matinée et de nonchalance dans les jupes de maman. Et ça n'enchante personne. Ni Sérine, 9 ans, qui fait la moue à l'idée d'entrer en 4e année primaire. Ni Tareq, 7 ans, son cousin, le plus malicieux de la bande, qui se cache sous le canapé.Et encore moins les parents qui lèvent les yeux au ciel en pensant à tout ce qu'ils doivent acheter. « Il faut compter en moyenne 8000 à 9000 DA par enfant », calcule Mohamed, chargé de marketing chez un concessionnaire auto, dont le fils de Racim, 9 ans, qui s'apprête comme sa cousine Sérine, à entrer en 4e année primaire. « Rien que pour les livres de leur niveau, il faut débourser 2000 DA !, s'insurge Djamel, électricien, 50 ans, père de Tareq, Chanez, 12 ans et Mourad, 15 ans. 2000 DA sans compter tout le reste. Quand on n'a pas de salaire fixe, comme moi qui suis rémunéré au rendement, ce n'est vraiment pas facile. » D'autant que cette année, il faut ajouter le coût des blouses. « Soit entre 750 et 850 DA ! Pour le grand, nous n'avons pas trouvé de blouse à sa taille alors ma femme, couturière, a acheté le tissu pour la lui faire. Ca revient bien moins cher' » Hakim, 53 ans, policier, père de Sérine, 9 ans, parvient à faire de petites économies de temps en temps. Mohamed, lui, a préféré échelonner les dépenses. « Nous savions que cette rentrée allait être douloureuse alors nous avons commencé par acheter des choses en juin et en juillet », explique-t-il. A l'arrivée : moins de sacrifices. « Surtout que nous évitons d'acheter des produits chinois. Ils sont peut-être moins chers mais si les enfants tombent malades, finalement, il faudra dépenser de l'argent pour le médecin ! Et puis certaines choses doivent être de qualité, comme les crayons de couleur ou les stylos noirs, car les enfants les mettent à la bouche. Pour le reste, on fait comme tout le monde, on achète « dehors », sur les tables dans les marchés. Là où c'est le moins cher. »
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