Algérie

Comment sauver les élections irakiennes '



Qui mieux que la justice pour aider un régime irakien en quête de stabilité et contrer toute attaque le visant ' C'est ce qui vient d'être fait et chaque partie trouve son compte, surtout après les remarques américaines, celles d'abord du vice-président américain, Joe Biden, venu à Baghdad pour tenter de recoller les morceaux après les dégâts causés par l'exclusion de la course électorale de candidats supposés proches du Baâth, l'ancien parti de Saddam Hussein qui a régné sur l'Irak pendant des décennies. Et ensuite, des remarques de l'ambassadeur américain dans la capitale irakienne qui a parlé d'erreurs. Les candidats en question viennent d'être réintégrés par une décision de justice. Mais le dossier n'est pas clos, puisqu'en ce qui les concerne, participation ne veut pas dire absolution, car l'enquête va se poursuivre et leur sort demeurera en sursis.Une manière peut-être de couper la poire en deux et surtout s'assurer la participation de l'électorat sunnite, une question primordiale qui crédibilisera le scrutin du 7 mars prochain. 511 candidats accusés d'être des anciens membres ou partisans du parti interdit de l'ancien président avaient été exclus et cette mesure a provoqué la colère des sunnites. Ce qui avait été mal vu en l'état actuel de l'Irak par de nombreuses parties, et chacune avait ses raisons. A l'image du représentant de l'ONU en Irak, Ad Melkert, qui a demandé que les élections législatives soient « crédibles » et aboutissent à des « résultats acceptables par tout le peuple irakien ». Il faut trouver « un équilibre entre ceux ayant fait partie des régimes oppressifs qui doivent rendre des comptes et le besoin de paix, de réconciliation et de participation au système démocratique », a-t-il souligné.Le 23 janvier, rappelle-t-on, le vice-président américain s'était dit « confiant » en la volonté irakienne de régler la controverse née de l'exclusion de ces candidats. Plus qu'un simple appel, une recommandation en règle, lui qui était venu justement pour tenter de dénouer la crise politique provoquée par cette interdiction. Et pour la première fois depuis 2003, l'Administration américaine tient un autre langage, même s'il ne consiste pas à réhabiliter le Baâth. Effectivement, et selon l'ambassadeur américain à Baghdad, les conséquences « d'erreurs » commises en 2003, lors de la purge des partisans de Saddam Hussein voulue par Washington et le pouvoir chiite de Baghdad, se font sentir aujourd'hui à l'approche des élections de mars.Ce qu'on appelle le processus de débaâthification a été décidé cette année-là, exactement deux mois après l'invasion américaine, par le haut représentant des Etats-Unis, Paul Bremer. Selon les analyses américaines, cette mesure mal acceptée sinon rejetée par la communauté sunnite, aurait fait basculer dans l'opposition armée des chefs de cette communauté et d'anciens officiers de l'armée irakienne, elle aussi dissoute. Des carrières pas forcément politiques, et c'est ce qui explique cette sortie du diplomate américain, laissant entendre que les exclus n'étaient pas tous d'authentiques baâthistes et qu'ils étaient contraints d'emprunter ce passage. L'excuse devient alors facile, mais les plaies vont-elles se refermer '


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