Comment relancer le secteur de la santé à Jijel

Le sort des hôpitaux de 60 lits de Chekfa et Belghimouze semble ne plus être d'actualité, alors que le projet de l'hôpital psychiatrique prévu pour être implanté à Asserdoune, à El-Milia, est tombé dans l'oubli.La relance du secteur de la santé a fait l'objet d'une discussion à Jijel, à l'occasion de la tenue, en fin de semaine dernière, d'une rencontre de wilaya de réflexion et de concertation pour enrichir le débat autour de ce thème en présence de nombreux participants. Réunis par le directeur de la santé et de la population, Nasreddine Chiba, à la salle de conférences de la cité administrative, ces derniers ont été répartis en ateliers pour l'élaboration des rapports de synthèse du thème retenu.
Dans son intervention, le DSP a expliqué la démarche à suivre, non sans rappeler l'importance des contributions à apporter pour atteindre les objectifs prévus pour lancer les bases du nouveau système de santé nationale à travers l'organisation et la structuration de la carte sanitaire.
Selon la méthodologie du travail élaboré par les instances du département de Ben Bouzid, sept ateliers de concertation et de réflexion ont été dégagés pour la rédaction d'un rapport de synthèse de ce conclave de wilaya.
Ce rapport est à préparer en prévision des rencontres régionales, qui seront tenues les 6 et 7 novembre prochain, avant la rencontre nationale, prévue à la fin du mois de décembre pour l'adoption du rapport final en vue d'"organiser le système de santé en adéquation avec les besoins sanitaires et futurs".
Les débats au sein de certains ateliers ont souvent été houleux, à telle enseigne qu'ils ont engagé de longs et riches échanges sur les recommandations à noter, ce qui en dit long sur l'importance accordée aux points à débattre.
Toutefois, et au-delà des rapports remis par le président et le rapporteur de chaque atelier, c'est l'espoir de voir se lancer de réelles et nouvelles bases du nouveau système de santé que comptent élaborer les instances ministérielles qui a caractérisé cette rencontre. Saisissant
l'occasion de ce rendez-vous, les retards dans la concrétisation des projets de santé à Jijel ont été soulevés avec regret, d'autant que les infrastructures existentes sont soit vétustes et nécessitent des réhabilitations, soit dépassées par l'ampleur des malades qui les sollicitent. "Il y aura du nouveau", a cependant assuré le DSP, sans dire plus, lors d'une discussion en marge des travaux de cette rencontre.
Ce nouveau est attendu avec impatience, surtout s'il s'agit de la levée du gel sur les projets de santé dans cette la wilaya, qui reste à doter par des infrastructures sanitaires, notamment hospitalières. L'on compte à ce titre des projets d'hôpitaux à Jijel, à Taher, à Chekfa, à Belghimouze et à El-Milia, dont certains ont été inscrits avant d'être gelés.
Le sort des hôpitaux de 60 lits de Chekfa et Belghimouze semble ne plus être d'actualité, alors que le projet d'hôpital psychiatrique prévu pour être implanté à Asserdoune, à El-Milia, est tombé dans l'oubli. Cela, sans évoquer le CHU dont il était question de réaliser à Jijel et qui a fait le cheval de bataille d'un ex-wali jusqu'à son départ en 2015, avant que ce projet ne tombe à l'eau.
L'absence d'une faculté de médecine a surtout entravé la concrétisation d'un tel projet dans une wilaya qui reste encore à renforcer par les infrastructures sanitaires de base.
"On est encore au stade de ces infrastructures avant de passer au stade d'un hôpital universitaire", a lancé un autre ex-wali à la question que nous lui avons posée sur le devenir du CHU de Jijel.
C'est dire que la relance du système de santé repose aussi sur le renforcement des infrastructures de santé dans le cadre de la restructuration de la carte sanitaire, qui reste l'objectif majeur de ces rencontres pour l'adoption du projet final du ministère.

Amor Z.