Comment régler le problème des CET

Le wali de Tizi Ouzou était ce jeudi en visite d'inspection dans la daïra d'Azeffoun où il a été directement confronté aux problèmes réels des populations.Brahim Merad a également eu un aperçu des relations qu'entretiennent les responsables locaux avec les citoyens. Sa visite, à l'instar de ses précédentes dans d'autres daïras, aura également été un baromètre de la tension qui prévaut autour des plus importants projets bloqués par des oppositions. A Aghribs, le wali a, pour la première fois, été confronté à la réalité des centres d'enfouissement technique (CET) qui tardent à être réalisés. Les citoyens ont exprimé, devant le wali en personne, les véritables causes de leur refus de voir la décharge réalisée dans la forêt de Bouhellalou. Alors que l'Assemblée populaire communale, à sa tête le maire, insiste pour la réalisation de ce projet, les populations, de leur côté, persistent dans leur opposition. Ce jeudi donc, Brahim Merad a eu à écouter les arguments des deux parties. A l'issue de la rencontre, les uns et les autres sont restés convaincus de leur argumentation.Ainsi, le premier responsable de la wilaya n'a pas pu aplanir le conflit, encore moins si la force publique est envisagée. Celle-ci ne fera que verser de l'huile sur le feu, estiment beaucoup de citoyens de la région.Le wali et ses conseillers ont désormais entre les mains toute l'argumentation des uns et des autres, les choses avouées comme inavouées, pour trouver des solutions efficaces, ajoutent-ils. Pour ces personnes abordées hier, les pouvoirs publics qui ont eu à recourir à la force publique à Mizrana ont eu un avant-goût de la réaction des populations. Le matériel et les engins de l'entreprise choisie pour réaliser le CET ont été, pour rappel, incendiés. Aussi, il devient donc clair que les visites marathons du wali ont eu le mérite, au moins, de le renseigner sur les réels tenants et aboutissants des problèmes du développement de la wilaya de Tizi Ouzou. Les actions de protestation qui les ont accompagnées sont un signe que le dialogue est absent entre les responsables locaux et les populations qui ont voulu s'adresser directement au wali. C'est l'un des problèmes majeurs qui est donc mis en évidence.Par ailleurs, cette absence de dialogue appelle des solutions adéquates à tous les problèmes dont les solutions ne dépendent que de la gestion managériale efficiente des collectivités locales. Les obstacles peuvent, en grande partie, être levés par le dialogue et la recherche concertée des solutions. Alors ne subsisteront que les problèmes dont les instigateurs se cachent et qui seront débusqués par les populations elles-mêmes.