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Comment réduire les importations agricoles FORUM DU FCE



Comment réduire les importations agricoles FORUM DU FCE
Le secteur agricole devra être mécanisé de manière rationnelle, afin de faire sortir le pays de la dépendance des importations à hauteur de 70 à 80% de production.
Organisé en marge du Salon Filaha Innove qui se tient du 15 au 18 mai à la Safex, le forum «Synergies fertiles pour la vie», qui a regroupé, hier, des experts dans le domaine de la production agricole, a posé une véritable réflexion sur les tenants et aboutissants du potentiel agricole en Algérie.
Concentrant son intervention sur la production laitière et céréalière, Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), a souligné, hier, que la réussite de la politique de l'Etat en matière de souveraineté alimentaire, passe inéluctablement par le partenariat durable et la coordination étroite entre les secteurs agricole et industriel.
«A l'image de tous les pays du monde qui ont connu un essor agricole réussi, l'Algérie est tenue de mécaniser de manière rationnelle le secteur agricole, afin de sortir de la dépendance des importations agricoles à hauteur de 70 à 80% de la production nationale», souligne M.Hamiani. Au regard d'un volume de 9 millions de tonnes d'importation de blé dur, le conférencier a souligné que le pays est capable de réduire la facture des importations dans tous les produits agricoles et agroalimentaires, à condition de réunir l'ensemble des facteurs qui constituent la chaîne de production nationale, aussi bien en termes de qualité, que de quantité.
S'agissant de la production de lait, le FCE a tracé un programme d'action qui s'étale sur une dizaine d'années, afin de répondre aux besoins du marché laitier. Pour satisfaire les besoins, les secteurs agricole et industriel ont projeté une production de 3.600.000 milliards de litres de lait par an et près de 600.000 vaches laitières qui devront assurer une moyenne de 20 litres de lait par jour et par vache.
Par ailleurs, l'Etat ne peut en aucun cas compter sur l'importation de la totalité des besoins. Mais il devra mettre en place des mécanismes adéquats pour une bonne quantité de génisses, afin d'atteindre l'objectif tracé. La valorisation de la notion de travail agricole, la formation des éleveurs, le développement des surfaces des forages devront aussi répondre aux besoins des éleveurs.
Selon Hamida Kheffache, spécialiste dans la recherche agricole au Cread (Centre de recherches appliquées au développement) de Bouzaréah, «les chiffres exprimés en termes de besoins par les experts doivent être pris avec prudence», a-t-elle indiqué en marge du Forum, tout en affirmant que le travail des experts agricoles relate les grands axes du travail accompli, mais le travail de la recherche agricole va dans le détail, a-t-elle souligné. Des éleveurs qui sont venus du Sud, notamment de Ghardaïa, n'ont pas hésité à soulever des lacunes réelles qui bloquent le développement de l'agriculture à cause de l'absence de transport des marchandises vers le Nord et vice versa.
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