Algérie

Comment récupérer de l'argent pour respirer



On ne va pas s'attarder sur les promesses du candidat de récupérer les fonds détournés. Mais pays budgétivore, l'Algérie administrative dépense beaucoup d'argent public pour son sérail ainsi que dans des fonds opaques pour gérer la reconduction ou organiser la propagande à la gloire du Roi.Il y a bien sûr ce nombre plus élevé qu'en Chine de ministres pour une population 30 fois inférieure et une superficie 4 fois moins grande, mais il y a surtout ces postes de complaisance, en Algérie et à l'étranger, pour les amis et leurs enfants, il y a les commissions, les organes, les agences, les experts qui n'expertisent rien et les associations concentriques qui ne font rien pour l'intérêt public, les journaux des amis qui pompent la publicité sans aucune contrepartie pour la réinformation, les conseillers qui pullulent dans les ministères et n'ont aucun conseil à donner sinon de ne rien changer, les enfants et les petits-enfants de moudjahidine qui n'ont pas fait la guerre et dont les parents ne sont pas morts pendant la libération à l'inverse des chouhada dont les femmes et enfants méritent une prime à vie. Il y a les PDG d'entreprises publiques qui ne font que creuser les déficits et qui, chaque année, après la prime du 13e mois, demandent à l'Etat de les renflouer. Il y a les subventionnés qui fabriquent du cachir uniquement pour les élections, les administratifs qui n'administrent rien, les hauts conseils, islamique ou amazigh, le haut conseil à la langue arabe comme si celle-ci était en danger ou encore l'ARAV, cette agence de vieux apparatchiks de l'audiovisuel étatique au chômage qui ne sert qu'à entériner des décisions prises plus haut sans leur accord. On pourrait même demander au député Bengrina de payer ses 1000 hectares qu'il a acquis au dinar symbolique. Pas au prix du marché mais au moins au prix d'Etat, ce tarif spécialement conçu pour les amis et les amis des amis.
Après, maâlich, on oublie, mais au moins on récupère quelques générateurs d'oxygène. Pour respirer.
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