Comment penser le sauvetage ' (1)

Un ministère me recommande de mettre mes aliments au frigo et de nettoyer ce dernier régulièrement au lieu de faire la chasse à ceux qui proposent, à l'air libre et, surtout, pas loin des poubelles du marché Clauzel, fromages et autres laitages pour quelques dinars en moins.Dans un pays où l'on poursuit une cheffe politique parce qu'elle a pris langue avec de hauts responsables lorsqu'ils étaient en fonction et où l'on montre plus de réticence à engager un procès contre un oligarque de premier rang, le bon sens enseignerait que l'on balaie, d'abord, devant sa porte. Quand on me donne une leçon d'hygiène, je pense à Ali Haddad auquel on fait un procès pour faux et usage de faux, en omettant de faire la lumière sur toutes les casseroles qu'il traîne depuis sa surprenante ascension.
Le dossier le concernant serait tellement épais que l'on préférerait commencer par le moins-disant. Inutile de chercher à vous consoler en pensant que cela va fatalement s'arrêter. Une fois la machine emballée, ça reprend de plus belle avant même que vous manifestiez le peu d'envie qu'il vous reste d'en savoir plus. Pour l'instant, Ali Haddad, l'ancien patron des patrons, est poursuivi pour trafic de documents. Il avait deux passeports sur lui lorsqu'à la frontière terrestre avec la Tunisie, le plan monté pour l'arrêter a permis ces révélations. Une montagne qui accouche d'une souris ! Comment ne pas péter un câble quand, plutôt que de poursuivre ce dernier pour corruption et enrichissement illicite, on le fait parce qu'il avait deux passeports sur lui ' Sévir contre l'un des plus gros contrevenants qui ont dépouillé le pays durant le règne de Bouteflika ' On n'aura pas fini d'en parler avant longtemps. La dernière affaire en date, c'est celle des terres reprises à leurs bénéficiaires. J'ai eu envie de pleurer lorsque l'information est tombée. Une colère alimentée par des affaires qui se bousculent et une impuissance à la gérer.
50 000 hectares ont été repris à l'ex- président du FCE à El-Bayadh. Non seulement l'administration lui en a fait don, mais il a empoché, en prime, 1 million de centimes par hectare pour les mettre en valeur. Il n'a rien fait !
M. B.