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Comment maintenir le monstre loin de l'Europe



Comment maintenir le monstre loin de l'Europe
Washington annonce le renforcement de la coopération sécuritaire, non seulement avec l'Europe mais aussi avec les pays touchés par le terrorisme international.Rencontre, réunion et projets pour faire face au terrorisme transnational. Depuis les attentats de Paris, le monde occidental se réveille de nouveau et prend conscience d'un phénomène qu'il a lui-même encouragé en fermant les yeux sur ses oeuvres barbares commises en Orient, notamment en Syrie, sous prétexte de soutenir l'opposition modérée. Une opposition pour le moins que l'on puisse dire criminelle, prise en charge par des pays de la sous-région comme la Turquie, mais aussi certains pays du Golfe. Le monde occidental est désormais appelé à agir dans l'urgence pour stopper la progression du monstre. Pas plus tard qu'hier, le président des USA, Barack Obama, déclarait la nécessité dans un même sens pour éradiquer ce qu'on appelle l'Etat islamique soulignant «au lieu de donner naissance à d'autres guerres, on agit en coalition pour raser ce phénomène». Néanmoins, les USA comptent toujours assister les terroristes de l'opposition syrienne par les armes et les entraînements. Le problème ne sera pas pour autant résolu par cette idéologie du deux poids,deux mesures qui s'inscrit dans la logique occidentale, notamment par les provocations incessantes de l'entité israélienne qui abrite et soigne dans ses hôpitaux la constituante de Djebhet Al Nosra, pourtant citée dans la liste noire des organisations terroristes. Cette conception est forcément le frein qui va entraver la coopération internationale.Néanmoins, si on prend les choses telles qu'évaluées par le monde occidental, cette coopération s'inscrit de plus en plus dans un contenu concerté relativement aux dispositifs annoncés par l'Union européenne et les Etats-Unis d'Amérique. Elle est même indispensable et doit être portée dans un contexte d'échange plus serré. L'UE, semble-t-il, assistée par les USA, multiplie les initiatives pour prévenir de nouveaux attentats. A ce propos comme rapporté dans notre édition d'hier, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini soulignait: «Nous allons discuter de la manière de lutter contre le terrorisme, pas seulement en Europe, mais dans le reste du monde, notamment avec les pays musulmans, par le lancement de projets spécifiques.» Des démarches plus sérieuses sont prévues dans ce sens, au cours de cette semaine, notamment à Londres, qui se prépare à une rencontre, organisée conjointement par le Royaume-Uni et les Etats-Unis entre pays membres de la coalition contre le groupe Etat islamique (EI). Dans ce même cadre, l'on prévoit une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles avant une rencontre de leurs collègues de l'Intérieur le 28 janvier, à Riga (Lettonie), à laquelle participera la Ligue arabe, suivie de la Conférence de Munich sur la sécurité. Il a également été question d'un sommet à Bruxelles le 12 févier, alors qu'un autre est prévu le 18 du même mois à Washington. Relativement à ces initiatives le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove souligne que «le danger est porté par près de 3000 Européens, enrôlés pour rejoindre les groupes terroristes en Syrie ou en Irak et dont 30% sont rentrés dans les pays de l'UE». Mais d'ores et déjà en Europe de nouvelles mesures sont entrées en application à titre préventif. Elles toucheront particulièrement «le fichier des passagers aériens (PNR) pour permettre un échange d'informations afin de suivre le déplacement des suspects». L'on tentera également dans chaque pays d'adapter un dispositif qui répond au degré de la menace. La France étant un pays très menacé comptant 1250 terroristes est appelée à renforcer son système en matière de renseignement. Le même plan en Espagne et en Allemagne qui compte plus de 600 enrôlés ayant rejoint la Syrie, dont 180 seraient déjà revenus. En Belgique, on confirme que «c'est carrément l'armée qui a été sollicitée pour surveiller les sites sensibles», De son côté le Royaume-Uni, a relevé l'état d'alerte pour prévenir sur une probable attaque terroriste. Pour sa part, Washington annonce le renforcement de la coopération sécuritaire, non seulement avec l'Europe mais aussi avec les pays touchés par le terrorisme international.




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