Algérie

Comment lutter contre les abus '



L'utilisation au quotidien des avertisseurs sonores, sirènes et gyrophares est redevenu un véritable «casse-tête» pour les usagers de la route. L'emploi de ces équipements par les services ayant-droit, ne pose pas problème.Néanmoins, le recours de ce procédé par des véhicules civils et totalement inconnus, dérange et a contraint les citoyens d'alerter les hautes autorités par le biais du Parlement. Que dit la loi au sujet de l'utilisation des équipements sonores ' Qui a le droit d'utiliser les gyrophares et qui sont les véhicules prioritaires ' Moult questions attendent des réponses à ce sujet afin de mettre fin à l'emploi abusif de ces outils qui créent souvent des bouchons sans compter le temps perdu etc.
Cet état de fait a contraint un parlementaire d'interpeller le ministre de l'Intérieur sur l'utilisation abusif des sirènes et surtout des gyrophares. La réponse de M. Bédoui aurait été mal interprétée par certains, chose qui a contraint une nouvelle fois le ministre de l'Intérieur d'intervenir et d'apporter des éclaircissements à ce sujet. M. Bédoui a indiqué que l'utilisation abusive de ces équipements a été constatée notamment à Alger et dans quelques villes du pays mais sont loin d'être un phénomène. «Ce sont des cas isolés et les autorités ont pris des mesures pour y faire face», a-t-il fait. Plusieurs citoyens avec qui nous nous sommes entretenus à ce sujet indiquent que l'utilisation des sirènes sonores et des gyrophares a pris une proportion alarmante.
«Durant chaque minute, des voitures lancent des sirènes sonores et vous obligent à serrer à droite et de ralentir chose qui créent des bouchons sur les routes», nous a indiqué M. Ait Zaouche. Ce dernier devait ajouter à ce sujet, je cite : «L'utilisation des sirènes sonores s'est multipliée et nous ne savons plus à qui doit-on céder le passage.»
Notre interlocuteur n'a pas manqué de dire que dans le passé, les gyrophares de couleur bleu sont utilisés uniquement par les véhicules de police et de gendarmerie et par les ambulances des hôpitaux. Ce n'est pas le cas aujourd'hui où même des voitures civiles sont dotés non seulement de sirènes sonores et apposent des gyrophares sur le toit des véhicules, a-t-il fait savoir. Une dame nous a fait savoir qu'un immense bouchon a été créé en plein centre d'Alger par deux véhicules qui se suivent.
Cette dernière a ajouté que quelques mètres plus tard, les deux véhicules ont bloqué la circulation pour permettre à deux passager de la seconde voiture de descendre. «Il s'agit d'une présidente d'un parti politique», a conclu notre interlocutrice. En principe deux catégories de véhicules sont autorisées par le code de la route à utiliser des dispositifs avertisseurs sonores ou lumineux : les véhicules d'intérêt général prioritaires et les véhicules d'intérêt général bénéficiant de facilités de passage. La première catégorie comprend les véhicules des services de police, de gendarmerie, des douanes, pompiers et ambulances hospitalières.
Ces véhicules peuvent être munis d'un dispositif lumineux constitué soit de feux individuels tournants à éclats émettant une lumière bleue, soit d'une rampe spéciale de signalisation dans laquelle sont groupés des feux émettant une lumière bleue. Ils peuvent également être équipés d'avertisseurs spéciaux de type deux tons.
En présence ou à l'approche d'un véhicule prioritaire, les autres conducteurs doivent le laisser passer, mais aussi lui faciliter le passage. Cela signifie que les citoyens qui sont suivis d'un véhicule prioritaire, doivent prendre les dispositions nécessaires pour se laisser dépasser que ce soit en ville ou sur autoroute. Même si un citoyen se trouve devant un feu rouge, il doit libérer le passage en avançant légèrement en veillant à ne pas mettre en danger les autres usagers, en particulier les piétons. En somme, les citoyens souhaitent que les autorités compétentes interviennent et ce pour mettre fin à l'abus des sirènes et surtout aux gyrophares bleus, destinés exclusivement aux services de sécurité.


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