Algérie

Comment gérer les conséquences de la grève ' Syndicats autonomes de l'éducation



Comment gérer les conséquences de la grève '                                    Syndicats autonomes de l'éducation
Pour les élèves, ce sera une semaine de perdue dans le calendrier scolaire, mais cela ne semble pas inquiéter le ministère de l'Education nationale préoccupé à discréditer l'action des travailleurs protestataires.
Pour ces derniers, le souci de récupérer les jours de grève n'est pas encore à l'ordre du jour. Une réunion a eu lieu hier entre plusieurs syndicats et les responsables du ministère de l'Education nationale, «mais sans aucun résultat concret», indique M. Amraoui, de l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef) qui a participé à la rencontre. La tutelle ne semble pas prête à aller vers une solution qui mettra fin à ce bras de fer, précise-t-on également. Le ministre est accusé d'avoir exercé de «la provocation», à la veille du débrayage, «en touchant les enseignants dans leur dignité !» La grève était-elle évitable ' Pour les protestataires, «M. Benbouzid a attisé le feu de la colère en voulant retourner l'opinion publique contre les travailleurs, à sa manière, en faisant croire que des sommes faramineuses étaient versées dans les comptes des enseignants, alors que ce n'était pas le cas».
Les grévistes confortés par les taux «records» enregistrés hier au deuxième jour de grève, 95% de suivi, soit 10% de plus par rapport au premier jour, ont toutes les raisons de croire que cette grève est celle qui pourra leur arracher des droits. La convergence de tous les syndicats autour d'une plateforme de revendications commune a eu pour effet la mobilisation, donc «une lueur d'espoir d'aboutissement de toutes ces années de lutte». Le ministre, qui ne s'est adressé aux enseignants qu'à travers des communiqués signés par le chef de cabinet, n'a pas prononcé un seul mot concernant cette action. «Inquiet, indifférent, on ne le sait pas encore», ironise un parent d'élève. C'est du «mépris» à l'égard des millions d'Algériens soucieux du devenir de leurs potaches. L'Union nationale des associations des parents d'élèves s'oppose à cette «énième grève». «C'est la troisième année consécutive qui voit la rentrée ratée avec ces mouvements de protestation», enrage M. Khaled, président de l'association, mais qui reconnaît «la légitimité des revendications».
La solution ' Donner encore du temps aux syndicats autonomes «qui nous ont promis d'élaborer un calendrier de rattrapage». Les parents d'élèves à travers cette association mettent tous les espoirs dans les conseils nationaux que comptent tenir les syndicats autonomes en fin de semaine. L'association interpelle le premier magistrat du pays pour intervenir afin de régler définitivement «cette histoire de statut et autres préoccupations (') L'avenir des élèves mérite que le président de la République se saisisse en personne de cette question», soutient M. Khaled. L'association a convoqué pour vendredi prochain les membres de son conseil national afin de dégager un plan d'action, et ce, en plus de la médiation qu'elle propose entre la tutelle et les représentants des enseignants.


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