Comment faire pour contrôler l'argent remis par les entreprises L'essor du sport algérien entravé par le manque d'argent

Le sport algérien, particulièrement les disciplines dites mineures, ne progresse pas en raison du manque de moyens financiers, affirment bon nombre de dirigeants de clubs. En dehors d'une subvention de l'Etat et de l'aide de quelques rares sponsors, qui font don de leur argent la veille d'une importante échéance, les clubs algériens n'ont aucun autre moyen pour renflouer leurs caisses.L'autre raison est le manque d'intérêt de la part des supporters, qui a aussi négativement influé sur les recettes des clubs. En réalité, les présidents des clubs refuseraient de prendre part au championnat tant que leurs intérêts ne seront pas pris en compte. Ils refusent d'être pris pour des laissés-pour-compte, eux qui pourtant dépensent et leur argent et leur temps dans l'encadrement de la jeunesse sans rien recevoir en retour de l'Etat et des dirigeants des entités sportives organisatrices desdits championnats. Où sont les subventions promises par l'Etat, pour accompagner les clubs algériens de football des Ligues 1 et 2 pour l'application effective du professionnalisme en Algérie qui entre cette saison dans sa quatrième année. Les présidents des clubs algériens ne cessent de critiquer les «lenteurs dans l'application du professionnalisme, sans se conformer aux lois du cahier de charge.» Pour appliquer ce train de mesure, il faut passer par une loi obligeant les clubs à se constituer en sociétés, parce qu'il faut qu'il y ait de la traçabilité. Si l'Etat accepte de perdre de l'argent, d'exonérer d'impôt une somme qui est versée à un club, il faudrait qu'après on retrouve ce montant-là dans la comptabilité du club. Le justificatif de l'origine de ce montant et l'utilisation qui en a été faite. Sinon, il y aurait détournement de la loi en disant qu'on a reversé au club alors qu'il n'en est rien. Il faut que les clubs aient une comptabilité, qu'il y ait des commissaires aux comptes qui valident leur comptabilité. C'est la loi sur les activités sportives qui doit tenir compte de ces paramètres et obliger les clubs de l'élite à se constituer en sociétés par actions à objet sportif. Désormais, il y aura un suivi de la comptabilité et ce ne sera plus l'affaire d'une seule personne. Il y aura des actionnaires et des commissaires aux comptes. Cela doit être désormais par habilitation légale. Toute entreprise a comme objectif de faire des bénéfices et développer ses ventes. Le marché actuel caractérisé par une concurrence de plus en plus accrue, oblige les entreprises à se surpasser pour se rendre plus attractives. Pour y arriver, elles élaborent des politiques de communication qui devraient en principe leur permettre de se démarquer. C'est ainsi qu'elles font intervenir la publicité, un outil de communication qui leur permet de faire valoir et faire connaître leurs produits ou leurs marques en vue de susciter un acte d'achat. Aujourd'hui, de nombreux clubs de football se débattent dans des problèmes financiers inextricables. Et, il n'y a que les subventions du ministère de la Jeunesse et des Sports et certaines entreprises privées pour renflouer leurs caisses. Néanmoins, la manne financière qui permet de pérenniser les structures d'un club et d'attirer les meilleurs joueurs du continent en leur offrant des salaires conséquents, n'est pas utilisée à bon escient. Les clubs les plus fortunés peuvent ainsi disposer d'un effectif riche, tant en qualité qu'en quantité, à l'inverse des clubs algériens, limités dans leurs dépenses, continuent de crier famine.
C. C.