Sonatrach est face à de nouveaux défis induits par un contexte international très particulier qui requiert de nouvelles réflexions et des approches innovantes.Depuis mardi dernier, quelque 1 200 spécialistes et experts nationaux et internationaux dans les divers secteurs liés à l'énergie scrutent, à Oran, les différentes possibilités qui s'offrent à Sonatrach de relever les nouveaux défis que lui imposent les changements géostratégiques mondiaux et la baisse des prix du pétrole.Et si, compte tenu de la nature même de la manifestation, les participants se préoccupent davantage des volets technique et technologique des énergies, l'aspect politique n'est jamais loin, tapi derrière les conférences et les tables rondes : l'Algérie doit-elle oui ou non s'affranchir de l'Opep ' Les pouvoirs publics auront-ils le courage de s'orienter vers les énergies renouvelables pour, à terme, préserver ce qui restera des énergies fossiles ' Se décidera-t-on, enfin, à prendre les dispositions qui s'imposent pour permettre à l'économie algérienne de s'émanciper des hydrocarbures 'La perspective de finir l'année avec une perte sèche de 33 à 35 milliards de dollars en raison de la chute des cours du pétrole et l'entêtement du prix du baril à rester sous la barre des 50 dollars ne sont pas, en effet, de nature à rassurer dans un pays dont l'économie est essentiellement soutenue par les hydrocarbures.Autant de questions qui planent sur ces 10e JST que le P-DG de Sonatrach, Amine Mazouzi, voit comme "une opportunité pour réfléchir à l'optimisation des process industriels et la modernisation" de la compagnie qui, estime-t-il, doit rejoindre les grands groupes internationaux, comme il l'avait déjà indiqué lors de son installation à la tête de Sonatrach, en mai dernier. Modernisation qui passera forcément par la formation des ressources humaines et des cadres compétents qui auront à prendre en charge les destinées de Sonatrach. Amine Mazouzi a insisté également sur le volet partenariat étranger qui, dit-il, a déjà donné des résultats significatifs, à travers la découverte d'importantes réserves de pétrole et de gaz. "L'option du partenariat est, plus que jamais, une priorité pour réaliser et développer les grands projets inscrits dans le plan de développement à moyen et long termes", affirme-t-il. Pour le moyen terme (2015-2019), les objectifs annoncés de Sonatrach visent, à la fois, à renforcer la position de la compagnie sur le marché international et à répondre aux besoins intérieurs.Objectifs primordiaux à atteindre par tous les moyens, y compris en faisant l'impasse sur l'austérité qu'après bien des contorsions, le gouvernement reconnaît enfin. Les investissements et projets de développement de Sonatrach sont, donc, maintenus même si le P-DG annonce "la recherche et la mise en ?uvre de nouvelles solutions pour réduire les coûts (...) en maintenant nos standards de qualité technique avec, comme corollaire, la préservation de la sécurité, de la santé et de l'environnement". Mais, relève-t-il, les fournisseurs de biens et services doivent respecter les coûts et les délais de réalisation des projets de développement.On l'aura compris, Sonatrach est face à de nouveaux défis induits par un contexte international très particulier qui requiert de nouvelles réflexions et des approches innovantes.Mais aussi et surtout des décisions politiques urgentes qui dépassent le cadre de Sonatrach pour aller embrasser tous les secteurs d'activités économiques.S. O. A.
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Posté Le : 08/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S Ould Ali
Source : www.liberte-algerie.com