Algérie

Comment fabriquer de la guerre ?



Il y avait le FFS, puis le MDS. Par militants interposés, ces partis, parmi les plus vieux de l?échiquier politique, en sont venus aux mains. Une fois l?information avalée, reste l?analyse. Dans un pays démocratique, chaque divergence d?idées donne lieu à une séparation de corps, c?est-à-dire que quand le conflit est insoluble, une nouvelle structure est créée, qui sépare les deux camps. Dans un pays démocratique, de même qu?en deux heures on possède son registre de commerce, en deux jours, le nouveau parti est agréé et il active de son côté, sans violence. Dans le cas du MDS, qui devrait se scinder en deux, avec les partisans de Meliani d?un côté, ceux de Hocine de l?autre, il n?y a pas de solution. Parce que le ministère de l?Intérieur refuse de donner des agréments aux partis, comme aux nouveaux journaux par ailleurs, syndicats ou associations. Qui fabrique de la guerre ? C?est le ministère, en obligeant les militants à se battre pour le contrôle d?une structure, les nouvelles étant interdites. De quel droit un ministère, un gouvernement ou un régime refuse-t-il l?activité à un groupe politique, médiatique, syndical ou associatif ? L?Algérie lui a-t-elle été léguée de droit sanguin ? Si un groupe de vingt personnes décide de défendre les extraterrestres, les chiens de mer ou la réouverture des maisons closes, a-t-il le droit d?exister ? Non. Plus grave, non seulement le ministère refuse toute activité supplémentaire, et de fait, encourage les conflits violents à l?intérieur des partis, mais maintenant il pense même à supprimer les groupes ne rassemblant pas assez de personnes. Peut-être faut-il rappeler que c?est le régime lui-même qui a encouragé la création de petits partis satellites pour se donner une vitrine démocratique et un soutien pluriel. Et rappeler que l?Algérie n?appartient ni aux ministres, ni aux présidents, ni à l?actuel gouvernement.


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