Algérie

Comment éviter un drame humanitaire



Comment éviter un drame humanitaire
Exsangue, ravagée par la guerre, la Syrie est un pays aux frontières terrestres livrées aux combattants de Daesh et aériennes ouvertes aux bombes occidentales.C'est connu. Depuis le début de la guerre civile en Syrie, l'Algérie et la Russie ont partagé la même position à savoir qu'il faut d'abord une solution politique au conflit. Cette même position, a été réitérée encore hier, dans les coulisses des Nations unies entre le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra et son homologue russe Serguei Lavrov. L'Algérie et la Russie ont insisté sur la nécessité de trouver une solution politique «urgente» à la crise en Syrie «dont les conséquences humanitaires et sur la sécurité de la région sont énormes». C'est ce qu'indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères sanctionnant cette rencontre des deux chefs de la diplomatie dans le cadre des entretiens bilatéraux menés avec ses homologues en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Le même document souligne que les deux ministres ont eu un échange «approfondi» sur la question syrienne à la lumière des derniers développements de la situation dans la région. La rencontre a également permis aux deux ministres de procéder à un «examen approfondi des questions bilatérales et des moyens à mettre en oeuvre pour les consolider davantage». A cet égard, les initiatives, en matière de coopération aux niveaux économique, militaire, énergétique et culturel, destinées à renforcer les relations entre l'Algérie et la Russie ont été passées en revue. Il y a quatre ans, dans la foulée des révoltes arabes, nombreux étaient les détracteurs de Bachar Al Assad qui se frottaient les mains. Comme en Tunisie et en Egypte ou au pire comme en Libye, Al Assad devait tomber en quelques semaines et il suffisait juste de se pencher pour ramasser le pouvoir en Syrie. Quatre ans plus tard, il est toujours là. Il a fait main basse sur la côte méditerranéenne. Il contrôle Damas, une grande partie de Homs et d'Alep; c'est-à-dire la Syrie utile. Plus encore, la donne a complètement changé maintenant que lé départ d'Al Assad n'est plus une priorité pour les Occidentaux. Les Etats-Unis ont clairement affiché leurs priorités. Pour le département d'Etat, la priorité est de combattre Daesh, ensuite sauver les institutions syriennes pour que le pays ne s'effondre pas, maintenir le régime isolé et enfin, en dernier, établir la justice.Désormais, l'ennemi majeur pour les Occidentaux n'est plus le président syrien mais leur ennemi N°1 s'appelle Daesh. Ensuite, ils redoutent le scénario libyen. Un éventuel départ d'El Assad conduira à l'effondrement total de l'Etat et donc c'est le chaos garanti dans cette région d'une extrême sensibilité. Ces nouvelles données font que le conflit syrien a totalement échappé aussi bien aux acteurs syrien eux-mêmes qu'à ceux de la région.C'est une guerre mondiale par procuration qui se livre dans cette contrée fertile et très convoitée. Exsangue, ravagée par la guerre, la Syrie est un pays aux frontières terrestres livrées aux combattants de Daesh et aériennes ouvertes aux bombes occidentales. C'est pour stopper ce massacre que les ministres des Affaires étrangères algérien et russe se sont rencontrés à New York.




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