Algérie

Comment éviter les inondations



Alors que l'automne approche à grands pas, l'heure n'est plus aux demi- mesures. Il s'agit de mettre le paquet pour éviter les scénarii catastrophe que pourrait encore nous nous réserver Dame nature. L'été 2022, bien que moins meurtrier que celui de 2021, aura tout de même été marqué par une série d'incendies dont ceux de l'est du pays qui ont été particulièrement ravageurs et meurtriers. Aussi, l'épisode estival, risque d'être suivi par des aléas météorologiques tout aussi dangereux, notamment les grosses pluies d'octobre. En effet, dans l'antichambre de l'hiver, les rivières gonflent et le ciel gronde, et ils sont nombreux les catastrophes «naturelles» à nous le rappeler en Algérie. Rappelons- nous les inondations de Bab El Oued, un certain mois de novembre 2001, lorsque la furie des eaux a mis à nu l'incurie dans l'aménagement urbain. Citons également le débordement spectaculaire d'un oued à Ghardaïa et dont les torrents ont enseveli, le 1er octobre 2008, la vallée du M'zab. «Beaucoup de gens ont construit à la lisière de l´oued, au péril de leurs vies. Pis encore, le béton et les dalles en ciment ont envahi le lit de la rivière, à telle enseigne que l´oued n´arrive plus à creuser la terre sur son passage, d´où le débordement spectaculaire!», avait- on fini par reconnaître. Ce sont là deux exemples qui rappellent que les pluies torrentielles peuvent causer d'énormes dégâts. Leur enseignement dicte le déploiement urgent d'un plan de prévention des risques d'inondations, à l'échelle du territoire et plus particulièrement dans la capitale. À quelques encablures de l'hiver, les responsables, à tous les niveaux, sont appelés à mettre en oeuvre des stratégies de prévention des risques d'inondations, comme la surveillance permanente des points noirs sur les réseaux d'assainissement et dont la longueur peut atteindre des milliers de kilomètres dans les grandes agglomérations, à l'instar de la capitale. Notons, à ce titre, que la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger, la Seaal est la première à prendre les devants, en préparant chaque année un plan de prévention afin de lutter contre les risques d'inondations. Cette société publique mobilise tous les moyens humains et matériels, en temps normal et elle renforce en cas de précipitations, pour la surveillance des points noirs. Outre cette démarche préventive, la Seaal s'emploie depuis des années à renouveler et à étendre les anciens réseaux d'assainissement, et à créer des réseaux principaux pour le transfert des eaux usées et des eaux pluviales, afin de prévenir d'éventuels incidents, avec à la clé la réalisation de postes de relevage, à travers la capitale, afin d'éviter tout risque d'inondations. «Le rôle de ces stations de relevage, réparties sur le territoire de la wilaya d'Alger, consiste à relever les eaux usées et les eaux de pluie des cours d'eau vers d'autres «embouchures» pour éviter les inondations. Parmi ces stations de relevage, celle de Bab Ezzouar, qui relève 25000 mètres cubes par heure, soit 2 millions de mètres cubes par mois, outre celles de Bordj El Bahri, Le Caroubier et El Harrach», a-t-on précisé. La principale mission de la Seaal est de produire et de desservir en eau potable, puis de collecter et traiter les eaux usées sur le périmètre des wilayas d'Alger et de Tipaza. Elle sert ainsi 3,8 millions d'habitants, soit environ 10% de la population algérienne. Sa démarche est à prendre en exemple par d'autres entreprises qui peuvent prendre le relais, à l'échelle du territoire national.


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