Réaffirmant avec ferveur, la détermination de l'Etat à assainir l'administration du fléau de la bureaucratie et de la corruption, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dénonce l'existence d'une gestion parallèle. Un Etat dans l'Etat. On ne peut plus clair sur la question, durant la rencontre périodique avec la presse diffusée, ce dimanche, sur les chaînes de télévision, les propos du Président ne laissent place à aucune ambiguïté «la bureaucratie n'est autre qu'un ensemble de pratiques autoritaires suspectes, accumulées depuis 30 à 40 ans par des individus si bien introduits dans l'administration qu'on les croirait représentants du pouvoir. Nous les avons à l'oeil». Insistant sur le renforcement de la lutte contre ce phénomène, le président de la République prévient «l'Etat punira tous ceux qui favorisent la prolifération de la bureaucratie au sein de l'administration pour en entraver le fonctionnement». Un mode de fonctionnement totalement soumis à l'appétit vorace des oligarques et des corrompus durant des décennies. L'administration des compétences et des grandes réalisations a été ensevelie par l'administration parallèle, celle du clientélisme, du despotisme, et de l'enrichissement illicite. Dès lors, les richesses du pays n'ont plus servi à son développement et à sa construction. Elles ont été détournées au seul objectif de grossir les comptes bancaires et les avoirs des hauts responsables. La gestion de l'argent public, avait changé de main.Nul besoin de rappeler, le volume et la valeur des biens mal acquis par les anciens dirigeants, révélés par les scandales et les procès qui ont défrayé la chronique, ces deux dernières années. Cela étant, hormis le préjudice financier et économique, toute la problématique réside, aujourd'hui, dans l'éradication des réseaux et des relais d'un système bureaucratique établi depuis des années. Il s'agit de mener une chasse impitoyable à des milliers de fonctionnaires et responsables véreux. Ces derniers constituent le voile épais, qui se dresse comme un rempart à l'émergence d'une Algérie nouvelle. Le temps de l'impunité étant révolu, celui de la transparence dérange.
C'est dans ces termes que le président de la République s'indigne que «Des décisions sont examinées par le gouvernement et approuvées en Conseil des ministres, mais leur mise en oeuvre sur le terrain est entravée. Ces pratiques créent un climat de tensions et d'instabilité et certains osent les assimiler à l'Algérie nouvelle». Une politique de destruction que les ennemis de la nation tentent de maintenir, à coups de manipulation de l'opinion publique. Usant de moyens fallacieux pour provoquer des grèves, des pénuries, et de dysfonctionnement, destinés à briser l'élan indiscutable du rapprochement du citoyen de l'Etat. Un élan né de la réussite du processus constitutionnel, et du renouvellement des institutions. C'est précisément, l'aboutissement à ces premiers résultats de changement incontestables, qui a mis le feu aux poudres. L'Administration parallèle et corrompue a reconnu le son du glas. Désormais, ses heures sont comptées. Cela étant, il va sans dire, que la tâche sera ardue et prendra beaucoup de temps, mais demeure l'ultime dénouement possible, pour l'émergence d'un Etat fort et de droit. C'est dans cette optique que le président de la République est longuement revenu sur les principes incontestables de la République, précisant que «Celui qui dit mériter dignité et respect doit commencer par respecter le peuple et les lois de la République. L'élimination de la bureaucratie passe par l'élimination de ces pratiques au sein de l'administration et l'Etat jouera son rôle de contrôle.»
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Posté Le : 02/08/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali AMZAL
Source : www.lexpressiondz.com