Comment construire des ruines avec de l'argent Point Zéro : les autres articles

Le FMI est inquiet pour l'Algérie et sa vulnérabilité budgétaire. A l'inverse, l'Algérie s'inquiète pour le FMI qui, depuis des décennies qu'il analyse le pays, n'a toujours pas compris comment il fonctionne. Ce n'est pas une machine économique, mais un distributeur automatique de billets comme ceux installés dans les banques. Alimentée derrière le mur par du pétrole chaud, sa façade sert à se remplir les poches sans aucun effort, avec simplement une carte du club. Exemple à méditer pour le FMI : le ministre de la Communication, qui aime à parler de grilles de salaires, ne s'est toujours pas prononcé sur ces journaux qui tirent à 500 exemplaires et dégagent d'énormes bénéfices grâce à la publicité étatique, émanant d'entreprises publiques elles-mêmes déficitaires.
Sans aucun effort productif, n'apportant aucun plus à la scène médiatique ou en termes d'information, ils sont des centaines à gagner ainsi plusieurs milliards par mois, directement pompés sur les caisses de la collectivité. Tout le monde le sait, le ministre de la Communication n'a aucune influence sur ce marché, tout comme celui de la Santé n'en a pas sur les puissants importateurs de médicaments, dont la facture s'est élevée à 1,95 milliard de dollars. Pourquoi avoir des ministres, alors ' Ce que le FMI ne sait pas, c'est que les ministres algériens ne sont pas des décideurs, mais simplement des agents de la circulation qui gèrent les flux et le trafic, sans se mêler de ce qui passe.
De fait, le dinar perd chaque jour de sa valeur, car il n'y a aucun effort à faire pour en gagner, une carte du club suffit pour en tirer, rayant au passage quelques hôpitaux et écoles de formation du programme. De fait, nous perdons nous-mêmes chaque jour de la valeur. A terme, nous ne vaudrons pas plus qu'une ruine de patrimoine immatériel. Ce qui facilitera la tâche au FMI. Il se déchargera du dossier Algérie pour le confier à l'Unesco.