Algérie

Comment atténuer les effets de la crise '



Comment atténuer les effets de la crise '
Devant un hémicycle rempli de députés de différents partis, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a présenté, hier à l'Assemblé populaire nationale, son plan d'acion.Comment faire face à la crise ' Que compte faire le gouvernement Ouyahia pour sortir du fond du trou dans lequel est coincée l'économie nationale depuis la chute des prix pétroliers, alors que les pouvoirs publics essayent coûte que coûte d'établir un climat pour la relance d'une économie diversifiée. Ahmed Ouyahia sur le pupitre de l'hémycicle de Zighoud Youcef, était ni très optimiste ni pessimiste, plutôt réaliste dans ses explications des faits et de sa feuille de route.
Le Chef de l'Exécutif a tout d'abord expliqué que l'approche du gouvernement quant à assurer l'équilibre entre la sauvegarde de l'indépendance financière du pays et la poursuite du financement de la construction nationale. Après que les réserves de change avaient atteint près de 200 milliads de dollars en 2014, s'étaient érodées à près de 100 milliards de dollars pendant l'année en cours.
De ce fait, le gouvernement a pris la décision d'adopter une politique de sauvegarde grâce au contingentement des importations par le biais des licences, a expliqué Ouyahia, ajoutant que «cette politique sera poursuivie et affinée en même temps que sera renforcé l'investissement dans tous les secteurs productifs de sorte à augmenter et diversifiers les exportaitons».
Lançant un appel au peuple algérien, le Premier ministre a estimé que «c'est ensemble que nous devons évoluer d'une société de consommation vers une véritable société producive, une société qui réhabilitera le travail et l'effort, une société assainie des pratiques parasitaires du gain facile même en dehors du cadre de la loi et même au détriment de l'intérêt de la collectivité nationale».
Par ailleurs, Ahmed Ouyahia a rappelé que les avoir du Fonds de Régulation des Recettes, qui ont culminé à plus de 5.000 milliards de dinars en 2012, ont été épuisés au début de cette année par le fait de déficits budgétaires successifs, soulignant que le marché financier local n'était pas de taille à permettre au Trésor de s'y endetter, d'autant plus que les banques de la place se retrouvent elles mêmes confrontées à une raréfaction des liquidités, ce qui ralentit le financement des projets d'investissement même lorsqu'ils sont rentables.
Sur le même volet, le Chef de l'Exécutif a estimé que «le recours à l'endettement extérieur a été judicieusement prohibé par le président de la République pour éviter au pays le risque d'être pris dans la spirale des emprunts à l'extérieur et, de se retrouver, après quelques années, en situation, d'insolvabilité envers ses créanciers et en obligation de solliciter l'aide du FMI en contrepartie d'un ajustement structurel économiquement et socialement tragique.
«C'est ainsi que face à cette crise financière, le gouvernement a décidé de recourir au financement non conventionnel interne comme l'ont fait d'autres pays, développés, à la suite de la crise financière mondiale d'il y a quelques années», a expliqué Ouyahia, rapelant qu'un projet de loi portant amendement de la loi relative à la Monnaie et au crédit a été déposée au Parlement pour autoriser la Banque d'Algérie à acquérir directement des titres qui seront émis par le Trésor.
Le Trésor public s'endettera ainsi pour financer les déficits du Budget et financera aussi le remboursement de ses importantes dettes vis-à-vis de Sonatrach, ou des banques publiques engagées dans l'assainissement de Sonelgaz, de sorte que les banques publiques retrouvent des liquidités qu'elles utiliseront pour le financement de l'investissement économique, a-t-il détaillé. Il a, toutefois, tenu à préciser que ce financement exceptionnel, qui sera limité à une durée maximale de cinq années, serait accompagné de «réformes économiques et financières pour rétablir l'équilibre des finances publiques et celui de la balance des paiements».
Les emprunts que le Trésor public obtiendra auprès de la Banque d'Algérie, a-t-il renchéri, auront un «impact positif direct sur les citoyens, car ils permettront de relancer ou d'achever des projets de développement humain gelés ou bloqués ces dernières années».


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