Algérie

Comment améliorer l'image de l'Islam'


Comment améliorer l'image de l'Islam'
Les préoccupations du responsable algérien semblent être prises au sérieux de l'autre côté de la riveL'autre fait marquant de cette visite reste incontestablement l'entretien qu'il accorda à la chaîne de télévision France 24. Plus précisément son appel aux chiites iraniens pour se joindre à toute la communauté musulmane dans son ensemble.L'Algérie veut protéger la communauté algérienne de l'extrémisme. C'est du moins le credo de Mohamed Aïssa, le dynamique ministre des Affaires religieuses et des Waqfs. Il a réaffirmé sa position en France où il vient d'effectuer une visite officielle en marge des Journées d'études dédiées à Cheikh Ahmed al-Alaoui fondateur, il y a de cela un siècle, de l'ordre soufi éponyme. Les préoccupations du responsable algérien semblent être prises au sérieux de l'autre côté de la rive.En témoigne l'accueil des plus chaleureux réservé par le ministre français de l'Intérieur, Bernard Caseneuve. Au cours de sa visite de courtoisie, Mohamed Aïssa a certainement tenté de rassurer le responsable français sur le choix et la mission de l'imam en France. Un problème qu'il aura déjà abordé lors de son prêche parisien du vendredi 5 décembre 2014 à la Grande mosquée de la capitale française. Il y avait fustigé, en effet, ceux qui s'autoproclamaient cheikhs et qui étaient à l'origine de nombreux excès au nom de la pratique religieuse: «Il y a des égarements, un dévoiement dans la pratique religieuse. Certains se contentent d'aller acheter des livres et d'autres vont vers des chaînes de télévision ou le réseau Internet écouter des pseudo-cheikhs dont on ne connaît ni les capacités ni les affiliations, ce qui a donné lieu à des déviations, des excès, des extrémismes et des radicalismes dans la façon de pratiquer la religion musulmane». Comme il fallait s'y attendre, il aura été grandement question à l'occasion de cette nouvelle visite de l'évaluation du stade d'avancement de l'opération de formation d'imams français en charge de la diffusion d'un Islam tolérant aux antipodes des idées de violence et d'intolérance.La coopération de l'Algérie avec la France dans ce domaine inclut également, selon la déclaration de Mohamed Aïssa, «l'organisation d'une caravane religieuse et culturelle algérienne qui sillonnera les mosquées en France et la création d'un forum algéro-français consacré à l'Islam modéré et tolérant», croit savoir le quotidien électronique Algérie Patriotique. Profitant de l'opportunité offerte par la célébration du centenaire de la fondation de l'ordre soufi alâwî, le ministre algérien a fait l'éloge du soufisme qui est, dit-il, une philosophie qui aide les humains à vivre de façon apaisée, loin de tout extrémisme religieux, c'est-à-dire dans les limites de l'Islam tolérant et ouvert sur les autres cultures et religions.En cela, il demeure fidèle à ses déclarations faites à Alger où il soutient: «Nous sommes un pays de révolution et de révolte, nous sommes des Amazighs, c'est une réalité, nous refusons d'être matraqués comme nous refusons d'être contraints à des choix que nous refusons», rappelant ainsi que l'Algérie a une très forte tradition soufie, qu'il convient d'entretenir car c'est «l'un des piliers de notre Islam national».Cette déclaration est loin d'être un simple exercice de style. Elle s'inscrit parfaitement dans la dynamique impulsée par le locataire actuel du ministère des Affaires religieuses qui profite de chaque événement pour battre en brèche les idées reçues, dépoussiérer l'Islam ancestral qu'il compte débarrasser de ses oripeaux intégristes et renouer avec ce qu'il appelle «l'Islam de Cordoue». Dans un entretien accordé à El Watan, il avait déjà mis en exergue le fait que l'Algérie veuille promouvoir l'Islam en tant que «référent national», en tant que ciment unificateur. Stipendiant le salafisme, dans ce même entretien, Mohamed Aïssa invitera les autres cultes algériens à s'exprimer pleinement, conformément à la Constitution qui garantit la liberté de conscience: «Les autres religions ont toutes leur place en Algérie, parce que d'abord ce sont des Algériens qui les pratiquent.La République garantit la liberté de conscience interpelle les musulmans, les chrétiens et les juifs à s'organiser dans le cadre des lois de la République. C'est de cette façon que l'Etat défendra les églises, les synagogues, s'il y a lieu de les assister, de les sécuriser et d'insuffler dans la société le sentiment d'accepter l'autre et de ne pas avoir peur de cet Autre». L'autre fait marquant de cette visite reste incontestablement l'entretien qu'il accorda à la chaîne de télévision France 24. Plus précisément son appel aux chiites iraniens pour se joindre à toute la communauté musulmane dans son ensemble, et sans exclusion aucune, à l'effet de répondre aux questions de savoir comment améliorer l'image de l'Islam et le sortir du cycle de la violence qu'il subit et comment agir ensemble pour un islam moderne et universel' Il a confié à la même chaîne de l'Hexagone que lors de son dernier pèlerinage à La Mecque, il a dit «être en accord avec le chef de la délégation des pèlerins iraniens en Arabie saoudite sur le fait que le religion musulmane est une, qu'elle unit et ne fait pas de distinction entre les musulmans, et que l'école malékite en Algérie et les chiites en Iran constituent deux voies identiques pour rechercher la vérité sur la religion musulmane et sur la vie du Prophète Sidna Mohammed (Qsssl).»


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