«Comment alors pouvez-vous vous détourner ?»
Le Coran argumente l’Existence de Dieu de diverses manières : Il attire l’attention sur ce que le monde recèle comme signes exprimant la présence d’un sage créateur originel. Il s’agit d’une loi évidente pour la raison qui souscrit au principe de causalité, principe naturel qui se passe de toute démonstration : « Certes, dans la création des cieux et de la terre, dans l’alternance de la nuit et du jour, dans le navire qui vogue en mer chargé de choses profitables aux gens, dans l’eau que Dieu fait descendre du ciel, par laquelle Il rend la vie à la terre une fois morte et y répand des bêtes de toute espèce, dans la variation des vents, et dans les nuages soumis entre le ciel et la terre, en tout cela il y a des signes, pour des gens qui raisonnent». Cette création nécessite un Créateur et ce système a besoin d’un Régulateur : «Ont-ils été créés à partir du néant ou sont-ce eux les créateurs ? Ou ont-ils créé les cieux et la terre ? » Puis il interpelle la prime nature de l’humanité saine, par laquelle l’être humain perçoit directement qu’il a un Seigneur et un Dieu Puissant, Majestueux, Qui le protège et Qui veille sur lui : « Dirige tout ton être exclusivement vers la religion, telle est la nature que Dieu a originellement donnée aux hommes - pas de changement à la création de Dieu. Voilà la religion de droiture ; mais la plupart des gens ne savent pas».
Pour peu que cette prime nature disparaisse à l’heure de l’aisance et du badinage, elle refait rapidement surface en cas d’épreuve et de difficulté. Le vernis trompeur s’érode rapidement et laisse apparaître le matériau pur de l’âme humaine, qui revient alors à son Seigneur en L’invoquant et en L’implorant : «C’est Lui Qui vous fait aller sur terre et sur mer, quand vous êtes en bateau. Lorsque ces bateaux les emportèrent, grâce à un bon vent, ils s’en réjouirent jusqu’au moment où, assaillis par un vent impétueux, assaillis de tous côtés par les vagues, se jugeant enveloppés par la mort, ils prièrent Dieu, avec une exclusive dévotion : «Certes, si Tu nous sauves de ceci, nous serons parmi les reconnaissants!»
Cette prime nature ressort lorsque l’être humain est surpris par la question de l’origine de l’univers et de l’identité de son Gérant. De par sa prime nature, il ne peut que proclamer: «C’est Dieu !»: «Si tu leur demandes : «Qui a créé les cieux et la terre, et assujetti le Soleil et la Lune ?», ils diront très certainement : «Dieu»»; «Dis: «Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre ? Qui détient l’ouïe et la vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout ?» Ils diront : «Dieu». Dis alors : «Ne Le craignez-vous donc pas ?» Tel est Dieu, votre vrai Seigneur. Au delà de la vérité qu’y a-t-il donc sinon l’égarement ? Comment alors pouvez-vous vous détourner?»
Le Coran prend l’Histoire de l’humanité à témoin pour dire que la foi en Dieu et en Ses Messagers fut constamment le moyen de salut de ses adeptes, et que la négation de Dieu et le démenti de Ses Messagers sonnèrent invariablement la disparition et la perdition de ses tenants. A propos de Noé, le Coran dit : « Et ils le traitèrent de menteur. Or, Nous le sauvâmes, lui et ceux qui étaient avec lui dans l’arche, et noyâmes ceux qui traitaient de mensonges Nos miracles. C’étaient des gens aveugles, vraiment. » A propos de Hûd, il dit : «Or, Nous l’avons sauvé, lui et ceux qui étaient avec lui, par miséricorde de Notre part, et Nous avons exterminé ceux qui traitaient de mensonges Nos enseignements et qui n’étaient pas croyants». Au sujet de Sâlih et de son peuple de Thamûd, il dit : « Voilà donc leurs maisons désertes à cause de leurs méfaits. C’est bien là un avertissement pour des gens qui savent. Et Nous sauvâmes ceux qui avaient cru et qui étaient pieux». Et au sujet de l’ensemble des Messagers de Dieu, le Très-Haut S’adresse à Son Messager Muhammad - paix et bénédictions sur lui - disant : « Nous avons effectivement envoyé avant toi des Messagers vers leurs peuples respectifs et ils leur apportèrent les preuves. Nous Nous vengeâmes de ceux qui commirent les crimes ; et c’était Notre devoir de secourir les croyants».
Cheikh Youssouf El Qaradaoui
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Posté Le : 27/12/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com