Deux A330-200 volent aux couleurs d'Aigle Azur vers São Paulo et Pékin. (crédit : Christophe SELZERE)
Quand Frantz Yvelin a pris la direction d'Aigle Azur à l'été 2017, la deuxième compagnie française était au bord du dépôt de bilan. Avec deux millions de passagers transportés et 1 300 salariés, elle se situe loin, très loin, derrière le groupe Air France. Le nouveau patron, créateur de L'Avion (devenu OpenSkies et Level) puis de La Compagnie (reprise par XL Airways), avait été appelé par David Neeleman. L'homme d'affaires américano-brésilien venait d'arriver au capital comme deuxième actionnaire derrière le groupe chinois HNA. Ce spécialiste de l'aérien aligne les créations ou les redressements de compagnie dans le monde. On le trouve à l'origine des low cost JetBlue aux États-Unis, WestJet au Canada et Azul Brazilian Airlines. Il est également le repreneur de TAP Air Portugal.
Yvelin, lui-même pilote, a passé beaucoup de temps en réunions d'explications et de dialogues avec les navigants d'Aigle Azur pour les persuader de revenir à une productivité normale. Quand un équipage il y a deux ans n'effectuait dans sa journée qu'un Paris-Alger-Paris, il peut accomplir aujourd'hui deux rotations, soit Paris-Alger-Paris-Berlin (ou Milan)-Paris, par exemple. Ces trajets supplémentaires sont gagnant-gagnant, procurant mécaniquement une meilleure rémunération aux salariés payés en partie à l'heure de vol. En même temps, cela a permis à Aigle Azur de résorber un sureffectif de pilotes de 20 %. Quatre A320 volent là où cinq...
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Posté Le : 21/12/2018
Posté par : frankfurter
Source : Le Point.fr