Commençons par un volontariat dans la ville de TiziETATS GENERAUX DE L'ENVIRONNEMENT

La formation des élus locaux est une nécessité vitale. Jusqu'à présent, ces derniers nagent à vue et ne savent pas par quel bout prendre le fil.Dans le cadre de la mise en oeuvre de la charte issue des états généraux sur l'environnement qu'a organisée la wilaya de Tizi Ouzou le 28 octobre dernier, une vaste opération de volontariat a été organisée jeudi dernier dans les différentes artères de la ville de Tizi Ouzou.
Les différentes directions de la wilaya, les entreprises locales, le mouvement associatif ainsi que le secteur de la jeunesse ont pris part à cette initiative qui intervient parallèlement à la tenue des états généraux sur l'environnement à travers les daïras. Ces rencontres se sont déjà déroulées au niveau de la Maison de jeunes de Béni Yenni, de Maatkas, d'Ouadhias, d'Azazga et hier vendredi à Tigzirt. En fait, l'on assiste ces dernières semaines à la mise en oeuvre d'importants moyens humains pour améliorer l'espace environnemental à travers la wilaya. Un environnement qui subit tous les jours que Dieu fait de multiples agressions. Tout a en effet commencé le 28 du mois d'octobre, lorsqu'à l'initiative du wali, Abdelkader Bouazghi, des états généraux sur l'environnement ont été tenus au niveau de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Plusieurs acteurs ont été conviés à débattre des voies et moyens de protéger cet environnement. Ce jour-là, la bonne surprise était l'appel lancé à la matière grise, sociologues et universitaires, pour prendre part à la réflexion. C'est en fait, la première fois que les pouvoirs publics lancent un appel solennel aux sociologues, seuls, en réalité, à même de déceler les réflexes générateurs des comportements agressifs envers l'environnement. Par ailleurs, après les rencontres au niveau des daïras, ce sera au niveau des communes que tout se jouera. La réussite de ce vaste chantier dépendra grandement de la capacité des élus locaux à assurer le relais. En effet, les choses concrètes et sérieuses commenceront lorsque les élus locaux seront appelés à mettre en pratique les recommandations retenues. Jusqu'à hier, aucune commune ne semble en mesure d'assurer les premiers besoins des populations en hygiène. La collecte des ordures ménagères bat de l'aile dans la majorité des collectivités. A travers les routes et chemins de wilaya, ce sont quelque 1300 décharges sauvages qui ont été signalées. Des décharges qui défigurent dramatiquement le paysage. En fait, la réussite des chantiers, chère au wali Abdelkader Bouazghi, vu les moyens et les efforts qu'il consent, dépend de plusieurs facteurs. La formation des élus locaux est une nécessité vitale. Jusqu'à présent, ces derniers nagent à vue et ne savent pas par quel bout prendre le fil. Parallèlement à cela, un travail de sensibilisation immense doit être entrepris à l'adresse de la population qui n'a pas encore le réflexe nécessaire. La preuve vivante de ce manque de culture est donnée par les bouteilles de bière et toutes sortes de déchets laissés volontairement sur les bords des routes. Viendra par la suite le travail des forces de sécurité qui devraient montrer une plus grande fermeté à l'égard des contrevenants.