Commémoration du 22e anniversaire de son assassinat: Hommage discret à Mohamed Boudiaf à Annaba

Vingt-deux ans, jour pour jour, après l’assassinat du président Mohamed Boudiaf, Annaba a une nouvelle fois rendu hommage hier, à l'instant précis (11h35) et à l'endroit même (Palais de la culture) où cette grande figure de l'histoire de l'Algérie contemporaine est tombée.

Seuls quelques irréductibles ont tenu à venir se recueillir, en ce premier jour de Ramadhan 2014, à la mémoire du chef de l’État assassiné un certain 29 juin 1992.

Après le dépôt d’une gerbe de fleurs et la lecture de la Fatiha, un militant syndicaliste a déclamé un poème à la gloire du défunt dans lequel il a déploré essentiellement “l’ingratitude des hommes”.

En effet, il faut souligner qu’hier il n’y avait pas foule. Une dizaine de personnes seulement ont daigné venir honorer la mémoire de Tayeb El-Watani, l’un des artisans du 1er Novembre 1954 dont l’Algérie commémore cette année le soixantième anniversaire.

Cette relative défection ne reflète sûrement pas, par ailleurs, la profonde popularité dont jouit, presque un quart de siècle après son assassinat, cette grande figure du mouvement national.

Les autorités locales ont, quant à elles, une fois encore, brillé par leur absence, ce qui équivaut pour certains à un “aveu de culpabilité d’un crime politique toujours protégé par la raison d’Etat”.