Commémoration du 102ème anniversaire de l'Armistice: Hommage aux 175.000 combattants algériens de la Première Guerre mondiale

C'est en présence des Autorités locales, civiles et militaires, du Consul général d'Espagne à Oran, Alvaro Vermoet, et de l'évêque d'Oran, Mgr Vesco, que s'est déroulée, hier, comme chaque année, au cimetière de Petit Lac (Haï Dhaïa), la Commémoration du 102ème anniversaire de l'Armistice du 11 novembre 1918. Présidée par le Consul général de France à Oran, Christophe JEAN, la cérémonie commémorative a été également marquée par la présence des représentants des enseignants et des élèves de l'Ecole française ‘Alexandre Dumas' d'Oran ainsi que des anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale. Dans son allocution d'ouverture de la cérémonie, Christophe JEAN a, tout d'abord, exprimée « l'émotion » que suscite toujours, deux ans après, la célébration du centenaire de l'Armistice de 1918, une telle date anniversaire, avant de rendre hommage « à tous les morts pour la France, Français et Algériens, et au sacrifices des deux peuples. ». « Le 11 novembre 1918, à 11h, il y a, aujourd'hui, 102 ans, » a-t-il rappelé, « l'Armistice a imposé l'arrêt des combats, mettant fin au terrible conflit que fut la Première Guerre mondiale. » « Cette tragédie qui faucha plus de 18 millions de vies humaines, et mutila 20 millions de personnes,» a-t-il ajouté, a également « laissé des centaines de milliers de veuves et d'orphelins. » Ces sacrifices, ces blessures, a souligné Christophe JEAN, « sont aussi l'occasion de rendre hommage, à tous les morts pour la France, Français et Algériens. » En ce jour du souvenir, a-t-il affirmé, « la France exprime, tout particulièrement, sa gratitude aux 175.000 Algériens ayant pris une part déterminante à ce premier conflit mondial et dont 26.000 tués ou disparus n'ont pas retrouvé leur terre natale ». Et d'ajouter : « Nous n'oublions pas également la contribution de l'Algérie à l'effort de guerre, qui fut également économique grâce à l'envoi des céréales, des denrées diverses, et de l'apport de milliers de travailleurs dans les usines de Métropole. » Le Consul général de France à Oran a par ailleurs lu devant l'assistance le message de Mme Geneviève Darrieussecq ministre- déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.« C'était il y a un siècle. Ce 10 novembre 1920, la Grande Guerre est achevée depuis deux ans. Dans la citadelle de Verdun, Auguste THIN, soldat de deuxième classe et pupille de la Nation, dépose un bouquet d'?illets blancs et rouges sur le cercueil d'un soldat. Un parmi tous les combattants des Flandres, de l'Artois, de la Somme, du Chemin-des-Dames, de Lorraine, de la Meuse... Un parmi des milliers qui est devenu le Soldat inconnu, » écrit Geneviève Darrieussecq. Et d'ajouter : « Cet anonyme représente chacun de nos morts et tous nos morts en même temps... Nous ne les oublions pas. Inlassablement, nous les honorons. ». La cérémonie s'est clôturée par la pose d'une gerbe de fleurs devant le Monument aux Morts.