Algérie

Commémoration de la Moubaya’â de l’Emir Abdelkader


La Section d’Oran de la Fondation marque l’événement La Moubaya’â de l’Emir Abdelkader incarne l’un des faits les plus saillants de l’histoire de notre pays. C’est un acte fondateur par lequel le 22 novembre 1832 les tribus de l’Ouest et du Centre et une délégation mandée de Annaba ont fait allégeance au jeune homme de Ghriss pour conduire la résistance populaire contre l’agresseur français. A cette date, notre pays était occupé depuis seulement six mois par les armées de la monarchie française qui avaient débarqué le 14 juin 1830 sur la plage de Sidi Fredj. Pour commémorer cet événement -qui en est à son 176e anniversaire-, la Section d’Oran de la Fondation Emir Abdelkader organise une rencontre, aujourd’hui 20 novembre, à la salle des conférences du Musée du Moudjahed. Le programme s’ouvrira dans l’après-midi à 14 heures avec la projection d’un documentaire sur la Moubaya’â par le Dr Chamyl Boutaleb. Suivra à 14h15 une conférence sur «La Moubaya’â du 22 novembre 1832 -Vérités» qui sera animé par le Dr Sadek Chabane. Et pour conclure la rencontre, les organisateurs ont retenu un débat. Les participants auront la possibilité pour s’informer sur la dimension de l’homme, Abdelkader ben Mohieddine, jeune homme de 24 ans porté à la magistrature suprême qui a réussi l’immense défi de mener «la longue marche vers l’unification du pays sous une seule et même bannière et derrière un seul chef». Pourtant il n’était «pas né pour faire la guerre». Il était connu non seulement comme un homme d’une piété fervente (il devait remplacer un jour son père à la tête de la zaouïa), d’une grande culture, à la parole entraînante, mais aussi comme un cavalier accompli». Il y a aussi la question des conditions historiques et humaines de l’avènement de la Moubaya’â. Pour mener le djihad contre l’occupant, Abdelkader recevra une légitimité consacrée par l’allégeance des nobles, cheïkhs, notables, oulémas et citoyens de toutes les régions de l’Ouest et du Centre. Ce jour, Abdelkader Ben Mohieddine El-Hassani est investi de Amir El-Moueminine à la seule condition posée de «devoir toujours se conformer dans toutes ses actions aux Saints Préceptes et à l’enseignement du Coran et de rendre la justice dans leurs ressorts respectifs suivant la Chari’â, loyalement et impartialement, au fort et au faible, au noble et au vertueux». Ils ont souscrit à cette condition. Il les a ensuite «invités à confirmer cette promesse et le contrat passé entre eux et lui». Par modestie et déférence pour le sultan du Maroc, Abdelkader prendra simplement le titre de «Emir El Moueminine». Il dira: «Si j’ai accepté le pouvoir, c’est pour avoir le droit de marcher le premier et de vous conduire dans les combats de Dieu. J’y suis prêt, mais je suis prêt aussi à me ranger sous la loi de tout autre chef que vous jugerez plus digne et plus apte que moi de vous commander, pourvu qu’il s’engage à prendre en main la cause de notre Foi».
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)