Algérie

Commémoration de la Journée internationale de la femme



N'était l'initiative du groupe Sider d'accorder aujourd'hui jeudi 7 mars 2019 une journée de repos et une prime de 5000 DA à quelques 200 femmes cadres et autres, la commémoration de la journée internationale de la femme ce vendredi 8 mars serait certainement passée inaperçue. Elle l'est déjà depuis plusieurs jours dans les camps de ceux qui, habituellement en pareille occasion, n'hésitent pas à multiplier bons de commandes et factures arrêtées à des montants mirobolants appelés à finir dans les poches de certains anciens syndicalistes.Heureusement que le groupe Sider y a mis du sien avec les deux démarches qu'il a entreprises. Elles sont pertinentes d'autant plus qu'elles concernent l'ensemble des agents quel que soit leur qualité ou statut. Même les agents en CDD n'ont pas été oubliés. C'est que le groupe Sider est sorti des sentiers battus en remettant un chèque de 5000 DA à chacun de ses 4300 travailleurs. Ce qui est inhabituel quand on sait que sous le syndicat UGTA à Amouri, le montant débloqué pour la fête de la femme, servait à l'acquisition de bibelots. Pour imposer l'idée qu'ils sont de grande valeur, ces bibelots sont bien emballés dans des boîtes avant d'être remis aux femmes travailleuses du groupe. Pour, aussi, démontrer tout le mépris qu'ils affichaient ouvertement vis-à-vis de leurs collègues femmes, les syndicalistes de Amouri et leur chef de l'UGTA, remettaient à chacun une boite.
Celle-ci contenait souvent un vase ou un cendrier de très mauvaise qualité. Pour ce 42ème anniversaire, il n'y aura rien dans la grande majorité des entreprises publiques et encore moins celles privées. C'est qu'en pareille conjoncture, aucun des responsables de l'une ou de l'autre organisation syndicale n'a pensé à cet événement. L'on a la nette impression que la majorité des entreprises publiques et privées sont confrontées à des difficultés financières. Dans certaines entreprises privées, le temps est à l'exploitation de la femmes par l'homme. C'est dire que les manifestations qui se succèdent, ne sont pas faites pour amener les syndicalistes à montrer le bout du nez. C'est ce qu'atteste l'inexistence de tout communiqué des représentants de la centrale syndicale.
Pour l'heure, force est de constater qu'en cette veille de fête du 8 mars, il y a très peu d'initiatives en faveur des femmes. Jusqu'à hier mercredi, les acteurs politiques se tenaient à distance des femmes. Et pourtant, des informations font état que celles-ci n'hésiteront pas à manifester leur déception dans tous les domaines de la vie politique et socioéconomique. Il faut dire aussi que cette 42e édition de la Journée internationale de la femme comporte des enjeux majeurs. Sur le terrain, les acteurs politiques n'ont pas envisagé, en termes de dispositions logistiques, de commémorer la journée internationale de la femme, comme cela se passe sous d'autres cieux. Contrairement aux années précédentes où on organisait des rencontres importantes mettant en lumière des femmes méritantes, l'édition de cette année devrait rester à l'ombre de ce vendredi.
On est loin, des journées annonciatrices de diverses actions allant dans le sens de la mise en branle des caravanes à travers les communes. Annonciatrices également d'ateliers de réflexion sur le développement socioéconomique de notre pays, de séances de dépistage ou de don du sang. D'initiatives visant à honorer et à promouvoir la gent féminine. Même si le groupe Sider a tenu à récompenser ses travailleuses, cadres et autres, les actions entreprises sont insuffisantes pour cacher la déception des femmes.
Pour ces dames, ce 8 mars 2019, aurait pu être une occasion de réflexion permettant d'évaluer les réalisations enregistrées et les combats à préparer pour faire face aux défis qui nous attendent. C'est aussi une occasion de regroupement et de retrouvailles des femmes pour organiser des rencontres culturelles. Bon nombre d'entre-elles, ont estimé que ce 8 mars 2019 aurait pu être évocateur du grand rassemblement. Celui de la sensibilisation de la femme sur les enjeux du moment. D'où leur étonnement de ne pas voir à leur côté en ce 8 mars 2019, ceux qui sont censés les éclairer.


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