Algérie

Commémoration de l'exécution d'Ahmed Zabana



Commémoration de l'exécution d'Ahmed Zabana
Moment de grande émotion hier à l'ex-prison de Serkadji. La commémoration de l'exécution par l'administration pénitentiaire coloniale française du premier Algérien condamné à mort était une occasion pour les anciens moudjahidine et moudjahidate de rendre hommage «àtous ceux qui sont tombés au champ d'honneur pour que «vive l'Algérie libre et indépendante».Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Ils étaient nombreux à se recueillir à la mémoire d'Ahmed Zabana, premier Algérien condamné à mort et exécuté, mais également à la mémoire des chouhada Saà'd Touati, Radi H'mida, Rahal Boualem, Belamine Mohand, dit Moh Kebaà'li, «tombés au champ d'honneur à l'aube du 20 juin 1957, entre 3h 25 mn et 3h 28 mn», sous le couperet de la guillotine de la tristement célèbre prison Barberousse. Une commémoration qui a rappelé aux compagnons d'armes «les forts moments vécus durant la guerre de Libération nationale».Un autre hommage a été rendu à Ahmed Zabana, dit H'mida, premier Algérien condamné à mort par la justice coloniale et exécuté à quatre heures du matin, dans la nuit du 19 au 20 juin 1956.En cette circonstance, l'Association nationale des anciens condamnés à mort de la guerre de Libération a saisi cette occasion pour revendiquer «la célébration de la Journée nationale du condamné à mort». Si l'idée venait à être admise par les pouvoirs publics, la célébration en question interviendra le 19 juin de chaque année. Date de l'exécution des deux premiers condamnés à mort de la guerre de Libération nationale. Il s'agit des martyrs Ahmed Zabana et Abdelkader Ferradj. C'était à l'aube du funeste jour du 19 juin 1956.La revendication a été exprimée hier, par le président de cette association à l'occasion de l'organisation d'une cérémonie commémorant l'exécution par l'occupant français à la guillotine des prisonniers de la guerre de Libération nationale.Lors d'une brève allocution faite en la circonstance au niveau de l'ex- maison d'arrêt de Barbarouse et ex-Serkadji, le président de ladite association, M. Mustapha Boudina a indiqué, que 217 des 3 000 Algériens condamnés à mort avaient été exécutés par les autorités de l'occupation française, et 600 autres graciés.Le président de l'Association nationale des anciens condamnés à mort a saisi cette opportunité pour clamer haut et fort, que «le 19 juin doit être une Journée nationale des condamnés à mort».Interrogé dans ce cadre, M. Boudina a souligné que «cela demeure une revendication». Dans sa déclaration, il a précisé qu'un appel est lancé aux autorités afin que soit instituée cette journée nationale par un décret exécutif. Initialement prévue à Sétif, cette journée aura lieu finalement à Alger. «Elle sera célébrée avec les moyens réduits de l'association», regrette M.Boudina.L'objectif, selon l'ex-sénateur, est de transmettre le message aux nouvelles générations. Dans ce cadre, il convient de rappeler que le 19 juin 1956 a eu lieu l'exécution d'Ahmed Zabana et d'Abdelkader Ferradj à la prison de Serkadji (Alger), les premiers guillotinés de la guerre de Libération. «Depuis notre congrès, en 2004, nous avons décidé de sortir de l'anonymat les condamnés à mort qui ont échappé à la guillotine», avait rappelé M. Boudina. A ce sujet, un membre de l'association avait fait savoir qu'un annuaire regroupant les noms de tous les condamnés à mort exécutés ou épargnés, de 1840 à 1962 était en projet. «Malheureusement, ceux qui nous ont promis de nous aider n'ont pas honoré leur engagement et se sont retirés sans raison valable», avait encore déploré dans un passé récent M. Boudina.


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