Algérie

Commémoration



Saâdeli Belkheir, 1er chahid de Kenadsa Tous les Bécharis connais-sent la rue Saâdeli Belkheir comme étant l’artère principale du quartier populeux de Debdaba, mais rares sont ceux qui savent que ce chahid est le premier à avoir offert sa vie à la révolution dans la petite ville de Kénadsa, fief de la Zaouia de Sidi M’hamed ben Bouziane. L’association Macheâl El chahid de Béchar, la seule à qui revient le mérite de secouer la mémoire collective locale et qui à chaque occasion ressort de l’oubli une figure ayant honoré la région durant la Révolution de Novembre 54. Cette fois-ci, elle honore la mémoire du premier Chahid mort sous la torture dans la ville de Sidi M’hammed ben Bouziane et ce le 29 octobre courant.En fait, qui est Saâdéli Belkheir? Saâdéli Belkheir, fils de Mébarek ould Belkheir et de Mama bent Bendichi, est né en 1922 à Kénadsa dans une humble famille de «Abid Zaouia». Il avait cinq sœurs et un frère. Il fit son apprentissage du Coran dans la Zaouia de Sidi M’hammed ben Bouziane et écrivait et lisait couramment la langue arabe. Il adhéra tôt dans le P.P.A. et en 1955, il rejoignit les rangs de l’A.L.N avec le groupe composé de Kermoud Mohamed, Makhloufi Mohamed dit Ould Ali, Amri Mohamed, Hamou L’factour et Lahrèche Saïd dit Serhane Saïd. Saâdéli Belkheir avait pour mission de collecter les fonds, de fournir du ravitaillement et des médicaments, des armes et des renseignements sur les déplacements des troupes de l’armée coloniale. Le 18 février 1956, il fut arrêté à 9 heures du matin en son lieu de travail, dans la société des mines de charbon de Kénadsa. Il était accusé d’avoir confectionné le double de la clé donnant accès au dépôt d’armes et d’en avoir subtilisé un grand nombre d’armes qui se trouvaient à la caserne Belhadi de la cavalerie française sise à Kénadsa en compagnie de Lahrèche Saïd dit Serhane Saïd, Abderrahmene Léglaoui, Kerroumi Mohamed et Chikhaoui Belkheir. Le 20 novembre 1956, il succomba sous la torture de la gendarmerie française sans qu’il ait failli au serment de ne pas dénoncer ses compagnons d’armes. Il fut inhumé en grandes pompes au cimetière de Lala Aïcha de Kénadsa. Fait curieux, personne jusqu’à ce jour n’a pensé à transférer ses restes au carré des martyrs. Messaoud Ahmed


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