Algérie - Revue de Presse


La bataille d’El-Kerma, un haut fait d’armes Les journées du 14, 15 et 16 août de l’année 1958 évoquent un moment saillant dans la mémoire de la population d’El Kerma (Oran)et dans les annales de la Guerre de libération nationale. Et surtout pour ceux qui étaient directement liés au groupe de moudjahidin du secteur 06 de la wilaya V, zone 04, région 02. Le secteur 06 était dirigé par le Chahid Gherras Bouazza alias Si El-Ghali dont le poste de commandement était situé dans le maquis d’El Kherba. Ce grand site historique de valeur, a été le témoin d’un haut fait d’armes de la Lutte armée où tombèrent plusieurs moudjahidin, parmi les meilleurs enfants de notre peuple, au cours d’un terrible combat pour la liberté de l’Algérie. Ce moment s’est scellé définitivement comme repère majeur dans le souvenir des Kermaouis. Gherras Bouazza, que les nationalistes d’El Kerma surnommaient familièrement El-Ghali parce qu’il était originaire de Hassi El Ghella (wilaya de Ain Témouchent actuellement), fils de Ahmed et de Herradia Arbia, est né le 29 juillet 1919 à Hassi El-Ghella. Son sacrifice, arme à la main, est survenu suite à une dénonciation d’un félon notoire, après une rude bataille où le groupe de moudjahidin avait à affronter les soldats du régiment des blindés des dragons implantés au niveau du grand quartier militaire à El Kerma soutenus par les avions bombardiers B22, dépêchés par le commandant de la fameuse base de l’OTAN qui était située à Lartigue, actuelle base de Tafaraoui, ainsi que le pilonnage par obus de chars qui encerclaient le maquis d’El Kherba. C’était là ou la population locale d’El Kerma avait mesuré la grande haine du colonialisme et fait connaissance de la destruction des êtres et des biens par le napalm qui avait été largué par les B-22 par centaines de fûts sur le verdoyant maquis où était abrité le groupe de moudjahidin. Tombèrent également au cours de ce combat, en compagnie du chahid Gherras Bouazza, les trois valeureux moudjahidin du groupe et aussi les agents de liaison dont une femme, son époux et son fils qui dépendaient du «merkez» principal d’El Kerma. Pour faire pression sur la population du village, la dépouille calcinée au napalm du Chahid Gherras Bouazza fut jetée sur un camion GMC et exhibée à travers tout le douar d’El Kerma et la rue principale du village de l’ex-VALMY en deux tours de véhicule. Après enquête sur la famille du chahid et ses alliés, un gendarme français de la brigade d’Es Senia, remit la déclaration de l’enregistrement du décès de l’honorable et valeureux défunt au niveau des services de l’état civil d’El Kerma, au siége de la mairie, dans la journée du 15 août 1958. L’acte de décès faisant foi. M. Benyamina




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